«Les villages fonctionnent parce qu’il y a deux principaux dispositifs traditionnels qui font qu’il y a de la cohésion et que les villageois décident ensemble du devenir de leur village. Ce que j’appelle d’abord les moments, c’est-à-dire les rites, funéraires, agraires, bref des instants dans la vie du village qui permettent de souder les habitants, de partager le savoir et de faire le bilan. Il y a ensuite les lieux, comme l’enclos d’initiation, par exemple, où l’on regroupe les jeunes pour leur transmettre le savoir. C’est aussi là qu’on identifie le potentiel des uns et des autres, les vieux les orientent. Au sortir de cet enclos, on a une génération soudée, qui s’est découverte, a identifié son potentiel et est prête à prendre en charge le devenir du village. »