Comme chaque année, la même cérémonie s’est répétée trois fois, à trois endroits différents, ce 7 janvier 2022. D’abord devant le 10, rue Nicolas-Appert (XIe arrondissement), anciens locaux de l’hebdomadaire satirique, où les frères Saïd et Chérif Kouachi ont abattu 11 personnes. Parmi les victimes, le dessinateur Charb, les caricaturistes Cabu, Wolinksi, Honoré, Tignous, l’économiste Bernard Maris, la psychanalyste Elsa Cayat, le correcteur Mustapha Ourrad, Michel Renaud, cofondateur du festival Rendez-vous du carnet de voyage et le policier Franck Brinsolaro.
Sur le boulevard Richard-Lenoir, l’hommage s’est poursuivi avec le souvenir du lieutenant de police Ahmed Merabet tué par les frères Kouachi alors qu’il tentait de les arrêter dans leur fuite. Enfin, Porte de Vincennes (XXe arrondissement), devant le supermarché casher cible le 9 janvier 2015 d’une attaque perpétrée par un autre jihadiste, Amédy Coulibaly, qui avait tué trois clients et un employé juifs.
La cérémonie s’est tenue en présence du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, de la maire de Paris Anne Hidalgo, de la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse et du préfet de police Didier Lallement. Conformément au vœu des familles des victimes, aucune prise de parole n’a eu lieu sur les trois lieux de recueillement. Après la lecture des noms des morts, le dépôt de gerbes et une minute de silence, la Marseillaise a retenti dans le froid parisien.
« Ne les oublions jamais », a commenté Anne Hidalgo sur Twitter.
Un hommage qui rappelle le combat pour la liberté de la presse et la liberté d’expression, des droits élémentaires à défendre encore aujourd’hui.