Le patrimoine des 18 africains les plus riches, selon le classement Forbes, a atteint son plus haut niveau depuis 2014. Revue des effectifs.
Cette année encore, ce sont sept pays africains qui sont représentés dans ce classement. L’Afrique du Sud et l’Égypte comptent le plus de milliardaires (cinq chacun), suivis du Nigeria et du Maroc (respectivement trois et deux milliardaires ). Même en pleine pandémie, les plus grandes fortunes africaines ont continué de s’enrichir. En tout, les fortunes accumulées des 18 milliardaires du continent s’élèvent à 84,9 milliards de dollars. Une somme qui a augmenté de 15 % en douze mois, et qui représente le plus grand total combiné depuis 2014.
Selon le rapport publié par Forbes le 24 janvier, cet enrichissement s’explique par une augmentation de la demande des produits de luxe et des matériaux construction, et par la flambée des cours boursiers, notamment au Nigeria et au Zimbabwe.
Un Top 4 toujours plus riche
Les quatre premiers du classement restent Ali Dangote (13,9 milliards de dollars), Johann Rupert (11 milliards), Nicky Oppenheimer (8,7 milliards) et Nassef Sawiris (8,6 milliards).
En l’espace d’une seule petite année, le tycoon nigérian a vu sa richesse croître de 14,8 %. Un tour de force rendu possible par l’augmentation de 30 % du cours de l’action de Dangote Cement, consécutive à l’essor de la construction de logements au Nigeria et à l’accroissement des dépenses du gouvernement dans les infrastructures. Pour rappel, Dangote Cement est une multinationale nigériane cotée en bourse spécialisée dans la production et la commercialisation de ciment.
Le poids lourd de l’industrie du luxe, Johann Rupert passe de la quatrième place à la deuxième marche du podium. Une meilleure performance qui trouve son origine dans l’augmentation de 60 % du cours de l’action de sa compagnie Richemont. Au total, la fortune du magnat sud-africain a crû de 3,8 milliards de dollars entre 2020 et 2021. L’homme d’affaire enregistre ainsi le gain en dollars le plus remarquable de cette liste. Quant au plus grand gagnant au niveau des pourcentages, c’est le Zimbabwéen Strive Masiyiwa (+ 125 %), qui pèse 1,5 milliard de dollars de plus que l’année dernière. Sa société Econet Wireless Zimbabwe a vu ses actions augmenter de plus de 750 %, ce qui a significativement contribué à l’enrichir.
À la troisième place, on retrouve Nicky Oppenheimer, le Sud-Africain devenu multimilliardaire après avoir acheté la société d’extraction de diamants DeBeers, revendue ensuite il y a dix ans à la société minière Anglo American. Nassef Sawiris passe de la quatrième à la deuxième place, avec une fortune qui croît à hauteur de 1,17 %, passant de 8,5 à 8,6 milliards de dollars. Une augmentation moins importante que d’autres milliardaires du palmarès, mais une richesse totale qui lui permet toutefois de rester dans le top quatre.
Deux « perdants »
Les deux milliardaires africains à moins valoir que l’année dernière sont le Sud-Africain Koos Bekker, et le Tanzanien Mohammed Dewji.
La richesse du leader des médias est passée de 2,8 à 2,7 milliards de dollars en raison de la chute de plus de 20 % du cours des actions des sociétés Naspers (groupe multimédias) et Prosus (spécialisé dans l’Internet grand public). La fortune de l’ancien membre du parlement tanzanien a quant à elle légèrement baissé – de 1,6 à 1,5 milliard de dollars – à cause de la baisse de la valeur de ses actifs en bourse.