À l’occasion de la sortie du film Maigret, Gérard Depardieu a accordé un entretien au Journal du Dimanche. Près de quatorze ans après la mort de son fils, l’acteur a accepté d’évoquer sa disparition.
Il assure ne pas connaître le deuil… Le 13 octobre 2008, Gérard Depardieu perdait son fils, Guillaume. À l’âge de 37 ans, le jeune acteur est en effet mort d’une pneumonie contractée lors du tournage du film L’enfance d’Icard en Roumanie. Alors que dans son dernier film, le personnage de Gérard Depardieu incarne Maigret, qui a perdu sa propre fille, c’est dans les colonnes du Journal du Dimanche qu’il a assuré que le deuil d’un enfant ne l’avait pas rapproché du personnage. « Je ne connais pas le deuil : mon fils Guillaume est en moi, comme le sont Jean Carmet, Maurice Pialat, François Truffaut ou Barbara. Si l’absence nous pèse, c’est à cause du vide qu’elle laisse. Je veille à le remplir en me disant que Guillaume aurait aimé telle ou telle chose« , a-t-il confié.
Gérard Depardieu a profité de cette interview pour assurer qu’il ne pense pas à la mort. Il a en effet expliqué : « Sauf, parfois quand je m’endors et que je me dis que je ne me réveillerai peut-être pas le lendemain. Mais ce n’est pas plus mal de mourir dans son sommeil, comme Michel Galabru. La mort ne m’angoisse pas, la vie se termine toujours à l’horizontale. Ce qui est difficile, c’est ce qui se passe avant : la souffrance, l’agonie, l’impuissance de la médecine. Avec tout ce qui m’est arrivé, les accidents de la route et les comas, c’est comme si j’étais mort plein de fois. Même certaines cuites que j’ai prises m’ont fait mourir ! Voilà pourquoi j’ai arrêté. »
Gérard Depardieu : « Les morts ne me quittent jamais »
En mai 2016, c’est dans les colonnes du Parisien que le célèbre acteur avait évoqué la mort de Guillaume Depardieu. Il avait ainsi indiqué : « Guillaume m’a vraiment beaucoup impressionné dans Aime ton père. C’était un garçon à vif et extrêmement courageux. Et c’est toujours très émouvant de voir des gens qui n’ont pas peur de montrer leurs craintes. Guillaume, malheureusement, n’a pas vécu assez longtemps. Mais j’ai eu, nous avons eu notre part d’amour et de problèmes. Mais maintenant, à chaque fois que je pense à lui ou qu’il me revient, c’est dans une image de paix et d’harmonie. » Enfin, il avait ajouté : « Les morts ne me quittent jamais (…) Ce qui n’est pas normal, c’est que les enfants meurent avant le père. C’est difficile à porter, mais le seul moyen de le porter dignement, c’est qu’il résonne en vous et le faire sonner en dehors de soi. »