« Sceptique » quant à une possible annexion de l’Ukraine, Éric Zemmour a critiqué l’Otan et les infractions au traité de Minsk 2 sur Europe 1.
Par LePoint.fr
Vladimir Poutine a annoncé le retrait de ses troupes armées à la frontière ukrainienne, avant de finalement renflouer ses effectifs et de superviser de nouveaux tirs de missiles balistiques, laissant craindre l’éclatement d’une guerre entre les deux pays voisins. Véritable menace ou manœuvre stratégique de dissuasion ? Présent sur le plateau d’Europe 1, dimanche 20 février, Éric Zemmour a indiqué ne pas « croire » en l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Tandis que le monde entier tremble face à la possibilité d’un conflit d’ampleur, le candidat à la présidentielle s’est montré plus serein : « Je vous avoue que je n’y crois pas, mais je peux me tromper. Tout le monde peut se tromper. Encore une fois, c’est Vladimir Poutine qui décide en Russie, ce n’est pas moi et je ne suis pas dans sa tête. Mais c’est vrai que je suis sceptique. »
Le fondateur du parti Reconquête ! s’est également exprimé sur l’Otan, alors qu’un regain de tension est constaté entre la Russie et l’Ukraine depuis la demande d’adhésion du second à l’Alliance, qu’il a qualifiée « d’organisation surannée, obsolète ». Éric Zemmour a ainsi accusé l’Ukraine de rompre les injonctions du traité de Minsk 2, notamment concernant les droits de la région séparatiste prorusse du Donbass, point névralgique du conflit.
« L’Otan n’a plus de raison d’être »
L’essayiste a tenu à rappeler : « Les Russes, les Ukrainiens, les Français, les Allemands ont signé les accords de Minsk 2. Que disent ces accords ? Respect des frontières, respect de la souveraineté, mais large autonomie du Donbass, jusqu’à permettre au Donbass de mettre un veto sur l’entrée de l’Ukraine dans une organisation autre que l’Union européenne. En Belgique, la Wallonie a mis son veto à la signature d’un traité de libre-échange. » Le candidat à la présidentielle a poursuivi en pointant du doigt une faille : « Ça, le gouvernement ukrainien ne le respecte pas. Je suis pour que Minsk 2 soit respecté et vous verrez que ça calmerait les choses. »
Plus largement sur l’Otan, le candidat a répété sa volonté de sortir de l’alliance : « Si j’étais président, nous serions sortis du commandement militaire intégré de l’Otan. Je pense que l’Otan n’a plus de raison d’être, en réalité. » Après avoir approuvé la qualification de « mort cérébrale » précédemment employée par le président sortant au sujet de cette alliance politico-militaire, Éric Zemmour a déploré que « c’est toujours le problème avec Emmanuel Macron », « il dit parfois de bonnes choses, mais les actes ne suivent jamais ».