Crise ukrainienne : Donald Trump salue le «génie» de Vladimir Poutine

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Portrait de Donald TRUMP - Président des Etats Unis © Malick MBOW
Portrait de Donald TRUMP – Président des Etats Unis © Malick MBOW

Paris Match |

Donald Trump, Vladimir Poutine
Donald Trump et Vladimir Poutine à Helsinki, en juillet 2018.CHINE NOUVELLE/SIPA

Dans un podcast, Donald Trump a qualifié Vladimir Poutine de «génie» pour avoir reconnu l’indépendance des régions ukrainiennes séparatistes.

Durant tout son mandat, Donald Trump a dénoncé une «chasse aux sorcières» sur les soupçons d’ingérence russe qui lui aurait apporté un avantage lors de la campagne présidentielle de 2016, allant jusqu’à s’opposer publiquement aux conclusions des agences américaines de renseignement pour prendre le parti de Vladimir Poutine . Désormais éloigné de la Maison-Blanche, l’ancien président américain semble conserver une certaine admiration pour le président russe : «J’ai vu hier un écran de télé et j’ai dit : « C’est du génie ». Poutine déclare indépendante une grande partie de l’Ukraine. Oh, c’est merveilleux», a-t-il déclaré lors du podcast enregistré à Mar-a-Lago avec les deux animateurs conservateurs Clay Travis et Buck Sexton . Le milliardaire a poursuivi ses louanges de la stratégie de Vladimir Poutine, «un type qui est très malin» qu’il connaît «très, très bien», qui a reconnu l’indépendance des républiques autoproclamées de Lougansk et Donetsk : «J’ai dit : « Que c’est brillant ». Il va y aller et y maintenir la paix… Nous pourrions utiliser ça à notre frontière sud», a-t-il imaginé.

Donald Trump a profité de ce sujet pour, une nouvelle fois, critiquer Joe Biden : «Ce qui s’est passé est qu’il y a eu une élection truquée et ce qui a mal tourné est un candidat qui ne devrait pas être là et un homme qui n’a aucune idée de ce qu’il fait», a-t-il répondu, interrogé sur le fait que la Maison-Blanche a qualifié mercredi d’«invasion» l’incursion des troupes russes sur ces terres contestées. «Cela ne serait jamais arrivé avec nous. Si j’avais été aux commandes, inimaginable. Cela ne serait jamais arrivé. Mais il y a un type qui dit : « Je vais déclarer une grande partie de l’Ukraine indépendante », et il a utilisé le mot « indépendant » et « on va y aller et on va restaurer la paix ». Il faut reconnaître que c’est plutôt malin. Et vous savez quelle a été la réponse de Biden ? Il n’y a eu aucune réponse. Il n’en avait pas une. C’est triste. Très triste.»

Il a insisté sur sa proximité avec le président russe : «Je connaissais Poutine très bien. Je me suis très bien entendu avec lui. Il m’aimait bien. Je l’aimais bien. Enfin, je veux dire, c’est un dur à cuire, il a beaucoup de charme et de fierté. Mais la façon dont il aime son pays, vous voyez ? Il aime son pays. Il agit un peu différemment maintenant, je pense.» Et Donald Trump a ensuite assuré avoir calmé les intentions d’invasions russes durant sa présidence, tout en taclant son prédécesseur Barack Obama et son successeur Joe Biden : «Je pense qu’il voit l’opportunité. Je savais qu’il a toujours voulu l’Ukraine. Je lui en parlais. Je lui disais : « Vous ne pouvez pas faire ça. » Mais je voyais qu’il la voulait. Je lui posais la question. Nous avions l’habitude d’en parler longuement.»

Mis en accusation pour « abus de pouvoir » après un appel à Zelensky

S’il a longuement profité du sujet ukrainien pour critiquer son successeur, Donald Trump a omis de rappeler qu’il devait sa première mise en accusation par la Chambre des représentants à des soupçons de chantage aux aides américaines accordées à l’Ukraine. En juillet 2019, il avait évoqué avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, élu quelques mois auparavant, l’ouverture d’une enquête en Ukraine dont il espérait tirer des éléments compromettants envers Hunter Biden, le fils de l’actuel président américain. Le ton du milliardaire, qui avait mis en suspens des aides financières américaines, avait inquiété Alexander Vindman, lieutenant-colonel de l’armée américaine, alors directeur des Affaires européennes au Conseil de sécurité nationale, qui avait lancé l’alerte en interne. «J’étais inquiet des répercussions sur le soutien américain du gouvernement américain à l’Ukraine», avait-il déclaré devant les représentants, ajoutant qu’il avait «pensé que ça n’était pas approprié» de la part de Donald Trump «d’exiger d’un gouvernement étranger qu’il enquête sur un citoyen américain».

Donald Trump avait, de son côté, juré que l’appel à son homologue ukrainien était «parfait» malgré les soupçons de mise en place d’une diplomatie parallèle avec son avocat personnel Rudy Giuliani, dont deux anciens collaborateurs ont été mis en examen pour infraction des lois de campagne. Il avait été mis en accusation par la Chambre des représentants pour «abus de pouvoir» et «obstruction au Congrès», puis acquitté par le Sénat à majorité républicaine.

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