Lors d’un meeting organisé à La Réunion, le candidat LFI à la présidentielle a déclaré « qu’au lieu d’envoyer du matériel de guerre » en Ukraine, « le cessez-le-feu et les négociations » devraient être prioritaires.
Jean-Luc Mélenchon a « mis en garde » Emmanuel Macron, samedi depuis La Réunion, contre la tentation de « s’agiter comme un petit garçon avec arc et flèches » dans la guerre en Ukraine, estimant que l’obtention d’un cessez-le-feu et de négociations était prioritaire.
Emmanuel Macron a convoqué un conseil de défense samedi à 17 heures au vu des derniers développements sur le terrain ukrainien. Au troisième jour de l’invasion menée par le président russe Vladimir Poutine, Kiev est samedi matin sous les tirs des missiles russes.
« Après tant d’erreurs », « je mets en garde le président de la République contre la tentation du cynisme, celle de s’agiter comme les garçons, petits comme grands, avec arc et flèches », a déclaré Jean-Luc Mélenchon devant 2000 personnes, en meeting à Saint-Denis de La Réunion, samedi.
« Au lieu d’envoyer du matériel de guerre, vous croyez pas que le plus urgent est le cessez-le-feu et les négociations? », a questionné celui qui demande la convocation d’une réunion urgente de l’OSCE.
« L’Otan abandonne les gens en cours de route »
Il a également critiqué les tractations sur les sanctions économiques contre la Russie. Selon lui, qui prône un « non-alignement » avec les Américains ou les Russes, « nous n’avons rien à faire dans un équipage pareil », car « l’Otan abandonne les gens en cours de route ».
Le candidat Insoumis à la présidentielle s’est adressé aux Russes pour leur demander « le retrait de tous les matériels offensifs en état de frapper la France », s’ils les installaient sur les territoires conquis.
« Ma pensée se tourne vers les Russes courageux qui manifestent contre la guerre: les Russes ne seront jamais nos ennemis », a-t-il dit, tournant aussi ses pensées vers « les Ukrainiens sous les bombes ».
Par ailleurs, Jean-Luc Mélenchon a souhaité dissiper un « malentendu »: « J’ai dit qu’il n’y avait pas de risque d’invasion, c’est vrai, mais il faut citer le reste de la phrase, ‘de l’aveu même du président de l’Ukraine' ». Il a aussi déploré des informations selon lui erronées données en commission de la Défense à l’Assemblée nationale, et auxquelles il aurait eu accès.