VALORISATION DU STATUT DES ARTISTES ET FINANCEMENT DES ACTIVITES : MACKY SALL DONNE DES DIRECTIVES

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Macky SALL © Malick MBOW
Macky SALL © Malick MBOW

Les cultures urbaines et les industries culturelles et créatives intéressent le chef de l’Etat.

Ousmane SOW   |   Publication 04/03/2022

Le chef de l’Etat a demandé au ministre de la Culture et de la communication d’engager avec les acteurs impliqués, les concertations nécessaires à l’amélioration du statut des artistes et au financement adéquat de leurs projets et activités culturels. Une nouvelle bien reçue par les acteurs.

Les cultures urbaines et les industries culturelles et créatives intéressent le chef de l’Etat. Ce mercredi, en Conseil des ministres, il a demandé au ministre de la Culture et de la communication, Abdoulaye Diop, d’engager avec les acteurs impliqués, les concertations nécessaires à l’amélioration du statut des artistes et au financement adéquat de leurs projets et activités culturels. Face au gouvernement, Macky Sall a indiqué qu’il souhaitait valoriser davantage l’esprit créatif des jeunes par la promotion des cultures urbaines, avec le renforcement des fonds alloués à ce sous-secteur dynamique et innovant. Une nouvelle accueillie favorablement par les acteurs de ce sous-secteur. «C’est une bonne nouvelle. Le Président a donné le ton. Maintenant, il faut que l’importance que le Président accorde à la culture, soit très bien saisie par les différents ministères et directions», a déclaré le rappeur Malal Talla, alias Fou malade.
Joint au téléphone, il affirme que ces autorités ne comprennent pas qu’elles doivent rencontrer les acteurs et discuter avec eux, parce que «c’est primordial». «Il faut qu’il y ait assez rapidement des rencontres entre les acteurs culturels et le ministère de la Culture, pour effectivement discuter de la mise en œuvre des projets», lance-t-il. Des mesures qui devraient permettre de relancer la promotion des industries culturelles et créatives.

Même son de cloche du côté de Safouane Pindra, manager général de Optimiste productions et directeur artistique du Festival Yakaar. «Je pense que, suite à une rencontre dans le mois du ramadan passé au Palais, on avait souligné nos inquiétudes au président de la République. Et je pense qu’il nous a écoutés. On le félicite, on l’encourage mais aussi que ça ne soit pas un discours parce qu’aujourd’hui, la priorité c’est déjà le statut des artistes», a-t-il expliqué.
Tout en se réjouissant de cette nouvelle annoncée par le Président Macky Sall, il demande également une convention spéciale pour la fiscalité des artistes. «Aujourd’hui, on est sous le même régime que les commerçants, ce qui n’arrange pas du tout nos activités parce que la majeure partie d’entre nous, font des activités temporaires. Et si on nous applique dans le même régime, ça va être difficile», juge-t-il.

Le Fdcu en question

Depuis quelques années, les industries culturelles bénéficient d’un fonds de développement. Doté d’un budget initial de 300 millions de francs Cfa, il a été doublé par le chef de l’Etat, pour atteindre 600 millions de francs Cfa à partir de 2019. «Le président de la République souligne la nécessité de valoriser davantage l’esprit créatif des jeunes par la promotion des cultures urbaines, avec le renforcement des fonds alloués à ce sous-secteur dynamique et innovant.»
Selon Safouane Pindra, le Fdcu joue bien son rôle. Mais comme dans toute chose, il y a des brebis galeuses. «C’est aux acteurs des cultures urbaines de dénoncer ces fraudeurs et d’effacer les structures fictives qui bénéficient de ce fonds», dit-il.

Toutefois, concernant la gestion du fonds, il avoue que ce n’est pas du tout satisfaisant. Raison pour laquelle, dans le cadre du Forum national sur le fonds des cultures urbaines qu’ils avaient initié, l’année dernière, au mois de mai, la question avait été largement discutée entre acteurs et autorités de la tutelle, c’est-à-dire le ministère de la Culture. Et des recommandations pour une meilleure gestion des fonds avaient été faites. Un travail qu’on a partagé avec les acteurs des 14 régions du Sénégal.

De son côté, Malal Talla est rassurant. «Le fonds des cultures urbaines joue son rôle comme il le faut. Il y a beaucoup de choses à améliorer quand même, mais c’est un fonds très important, qui joue un rôle très important et a aidé vraiment à ce que le secteur se développe davantage. Donc, je pense qu’on a même besoin que ce fonds soit augmenté parce que c’est insuffisant par rapport à la demande», a-t-il détaillé.

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