Citation du jour : Sylvain Massonneau, directeur général de Tradimaisons, une PME auvergnate spécialisée dans la construction de pavillons « On est dans un gigantesque incendie qui ne cesse de se propager et dont les flammes sont attisées par la guerre en Ukraine. Acier, aluminium, bois, électricité, gaz, denrées alimentaires, essence, papier… Derrière cet inventaire à la Prévert, des prix qui grimpent mois après mois atteignant parfois des niveaux historiques. Conséquence directe d’une pandémie qui a déréglé le mécano du commerce mondial, partout sur la planète les étiquettes flambent. L’hexagone ne fait pas exception : l’inflation y a atteint en février son plus haut depuis 2008. Le genre de record dont se seraient bien passés des Français déjà malmenés par deux années de Covid, et qui assistent impuissants à l’érosion de leur pouvoir d’achat. Indemnité inflation, coup de pouce de 15 centimes sur le litre d’essence… le gouvernement a sorti la lance à incendie pour tenter de noyer un feu qui risque à tout moment de se transformer en brasier social. Plongée dans une France qui s’organise au jour le jour pour faire face. Quand je fixe le prix d’un chantier, c’est désormais la trouille au ventre », lâche d’emblée voit le prix des matériaux s’envoler, au risque de travailler à perte. Son angoisse du moment : le prix de l’acier qui sous l’effet des sanctions contre la Russie – un des grands producteurs mondiaux de ce métal indispensable au BTP – est en train de grimper. « Si vous prenez une maison de plain-pied de 90 mètres carrés, il faut compter environ 1,4 million de tonnes d’acier. »