Résultats présidentielle: à 28,1% Emmanuel Macron en tête du premier tour devant Marine Le Pen à 23,3%

Date:

Macron Emmanuel Avril 2022©Malick MBOW

29 %

Marine Le pen©Malick MBOW

24 %

Jean Luc Mélenchon© Malick MBOW

20 %

Le président sortant a su mobiliser au-delà de sa base, progressant de trois points par rapport à 2017. Il devance largement la candidate du Rassemblement national, Marine Le Pen créditée de 23%. Jean-Luc Mélenchon malgré ses 21% ne parvient pas à se hisser au second tour.

par Victor Boiteau

il y a -52 min
(mis à jour il y a -56 min)

L’extrême droite au second tour de la présidentielle pour la troisième fois en vingt ans. Après la sidération du 21 avril 2002 et sa qualification en 2017, Marine Le Pen propulse le Rassemblement national en finale. Dédiabolisée par ricochets par des candidats plus radicaux qu’elle, d’Eric Zemmour à Nicolas Dupont-Aignan, elle réussit le tour de force de gagner deux points par rapport à son score d’il y a cinq ans: 23,3% selon les premières estimations d’Ipsos pour France Télévisions. Le 24 avril, la candidate auto-proclamée de la «France invisible» sera de nouveau opposée à Emmanuel Macron.

Président-candidat furtif, descendu dans l’arène tardivement, le candidat de La République en marche arrive en tête du premier tour, avec 28,1% des suffrages exprimés. Comme en 2017 trois points les séparent, mais la présidente du RN dispose, a priori, de grosses réserves de voix pour le second tour.

Pour sa troisième et dernière candidature présidentielle, Jean-Luc Mélenchon reste sur la troisième marche. Avec 20,1 %, le chef de file des Insoumis égale son score de 2017, ne parvenant pas à bousculer le tête-à-tête Macron-Le Pen. Comme en 2017, le député des Bouches-du-Rhône avait pourtant effectué dans les dernières semaines une remontée en flèche dans les intentions de vote, profitant largement du «vote utile» à gauche.

A droite, ce premier tour préfigurait l’avenir d’une famille politique à l’électorat éclaté. Il tient toutes ses promesses. Eric Zemmour avec 7,2% arrive devant Valérie Pécresse. Si l’ex-journaliste, qui jurait ces derniers temps qu’un «vote caché» jouerait en sa faveur dans la dernière ligne droite, voit son rêve élyséen s’écraser, il prend toutefois une sérieuse option dans la future recomposition de la droite.

Pour Valérie Pécresse, l’échec était prévisible mais dans ces proportions, c’est spectaculaire pour la droite dite de gouvernement: la présidente de la région Ile-de-France arrive en cinquième position avec 5%, soit quatre fois mois que François Fillon en 2017.

Plus que ce match retour redouté, c’est le niveau élevé d’abstention qui marque ce premier tour. Près d’un électeur sur quatre ne s’est pas déplacé pour aller voter ce dimanche. En 2017, 22,2 % des Français n’avaient pas voté au premier tour. Signe d’un décrochage pas seulement des partis politique mais de la vie démocratique.

Jadot largué, déroute historique pour Hidalgo et le PS

Arrivé avec 4,4% des voix, en 6e position, le candidat écologiste Yannick Jadot ne sera pas parvenu à capitaliser sur l’urgence climatique. Si la maison brûle, une partie de l’électorat continue de regarder ailleurs, pourraient dire les écologistes en reprenant la formule de Jacques Chirac. Certes, le score du candidat écolo permettra aux Verts de peser dans la future recomposition de la gauche, en lambeaux mais dans cette campagne, le député européen n’aura pas vraiment réussi à imposer ses thèmes dans une France rythmée par les marches hebdomadaires pour le climat.

Derrière lui, le candidat communiste Fabien Roussel obtient 2,7% des suffrages. Il est suivi d’Anne Hidalgo 2,1%. Pour le Parti socialiste, la déroute est aussi historique qu’attendue, très très loin du pire score de l’histoire du parti, quand Gaston Defferre n’avait obtenu que 5,01% des suffrages en 1969. La maire de Paris glisse également sous le score de Benoît Hamon en 2017 (6,36 %). Chez les roses, voilà des semaines que l’on regardait déjà vers les législatives. L’heure est maintenant à la reconstruction.

La même finale qu’il y a cinq ans donc, au terme d’une campagne à la fois morne et atypique. Où le Covid aura d’abord laissé planer l’ombre d’une présidentielle perturbée. Où les chars et les bombes en Ukraine auront ébranlé les certitudes et révélé les positions de chacun. Où, enfin, chaque candidat aura peiné à imposer son agenda, tentant ici ou là de parler d’alimentation, de dette publique ou de pouvoir d’achat.

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