S’il y a un secteur qui a attiré l’attention ces derniers jours, c’est bien sûr, la santé. Avec le décès déplorable de la dame du nom d’Astou Sokhna à l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga, c’est toute une société qui s’est indignée en indexant les acteurs de la santé d’être trop peu regardants sur la marche du secteur.
Les premières sanctions ont été prises la semaine dernière avec, en conseil des ministres, la décision du président Macky Sall de démettre de ses fonctions, le directeur de l’hôpital. S’en suivent d’autres sanctions avec une partie du personnel qui est déjà en prison. Une semaine après, le président revient à la charge. Mais cette fois-ci, ce sont des instructions à ses ministres particulièrement, de la santé et de l’action sociale.
Au cours de ce conseil des ministres, le chef de l’État s’est épanché sur la question liée aux impératifs de modernisation du système de santé. La pandémie de Covid-19, n’a pas été omise. Au passage, Macky Sall a indiqué que la pandémie de Covid-19 a révélé la résilience du système sanitaire, mais en même temps, l’urgence d’accélérer les réformes en vue de la professionnalisation des personnels et de la transformation de la gestion des structures sanitaires.
Une occasion pour le président de rappeler les réalisations entamées dans le secteur de la santé depuis 2012 avec les ressources budgétaires mobilisées pour notamment mettre à niveau le système sanitaire, réaliser des hôpitaux de dernières générations à Touba, Kaffrine, Kédougou et Sédhiou, aux standards internationaux, relever le plateau médical des structures, recruter à titre exceptionnel, sur la période 2020-2021, 500 médecins et 1.000 professionnels de la santé et améliorer la situation de toutes les catégories d’agents de santé.
Le Chef de l’État, dans cette réunion hebdomadaire, considère que ces importants investissements doivent être accompagnés d’un changement de paradigme qui se traduit par le respect du patient et la satisfaction des usagers.
Dans ce sillage, le président Macky Sall demande, au ministre de la Santé et de l’Action sociale, de finaliser l’audit de la gouvernance des structures de santé (en particulier la réforme hospitalière de 1998), en vue d’accélérer les réformes nécessaires à la mise en œuvre optimale du programme d’investissement (2020-2024), pour un système de santé résilient et performant.
Un rapport exhaustif sur la situation globale des structures de santé du pays et la finalisation d’un plan d’optimisation de la carte sanitaire et des offres de service de santé sont aussi demandés au ministre de la santé et de l’action sociale.
Le Président de la République insiste, particulièrement, sur l’impératif de renforcer les inspections des établissements de santé et la qualité de la formation du personnel médical par un contrôle et une régulation des écoles de formations dédiées.