Au plus haut,depuis la guerre en Ukraine,le cours du blé a battu un record ce lundi 16 mai à la clôture sur le marché européen,après l’annonce par l’Inde d’un embargo sur ses exportations de la céréale.
Selon le Figaro,le prix du blé a atteint 438,25 Euros la tonne à la clôture, un niveau plus haut pour la céréale qui s’échange déjà à prix d’or sur un marché mondial tendu alors qu’en ouverture,les prix s’étaient envolés à 435 Euros la tonne sur le marché européen. Face à la baisse de sa production, due notamment à des vagues extrêmes de chaleur l’Inde,le deuxième producteur de blé au monde,a annoncé samedi dernier,interdire les exportations de cette denrée, sauf autorisation spéciale du gouvernement. En effet, New Delhi,qui s’était auparavant engagé à fournir du blé aux pays fragiles,autrefois dépendants des exportations d’Ukraine veut assurer la « sécurité alimentaire » des 1,4 milliard d’habitants de l’Inde. Une décision qui risque « d’aggraver la crise » d’approvisionnement en céréales au niveau mondial.
Pourtant, en tournée en Europe début mai,le Premier ministre indien,Narendra Modi,s’était dit aux côtés du Président français Emanuel Macron,déterminé « à répondre de manière coordonnée et multilatérale au risque d’aggravation de la crise alimentaire dû au conflit en Ukraine ».
Toutefois,cette interdiction indienne sur le blé, qui fait écho à celle de l’Indonésie sur l’huile de palme au nom de la souveraineté alimentaire,promet de maintenir la pression dans les pays importateurs du blé.
Pour des observateurs du marché,cette décision risque fort probable d’exposer les pays importateurs à une inflation du prix du pain car « la demande est toujours là ».