Les effets néfastes de l’intervention russe en Ukraine commencent à gagner le monde avec comme corollaire une forte tension sur la disponibilité des denrées alimentaires. Dans cette grisaille, de sombres pronostics annoncent une famine imminente en Afrique.
Terre de tous les paradoxes, le continent qui ne consomme le blé que depuis quelques décennies, est devenu l’un des plus dépendants du blé russe et Ukrainien (les deux greniers du monde qui se mènent la guerre) avec 30 millions de tonnes consommés par an rien qu’en Afrique subsaharienne. Au même moment, dans cette région du continent, la surface agricole disponible et non exploitée est estimée entre 200 à 250 millions d’hectares.
Une tendance que la Banque africaine de développement (BAD) compte incessamment renverser avec son programme d’appui à l’agriculture doté d’une enveloppement budgétaire de 1,5 milliard de dollars en vue de booster la culture de blé et d’autres denrées de base comme le soja et le riz. L’annonce a été faite par le président de la BAD, Akinwumi Adesina, ce lundi 23 mai 2022, lors d’un panel consacré à l’agriculture dans le cadre de l’ouverture de la semaine africaine de l’Unesco qui se tient à Paris du 23 au 25 mai 2022.
Un plan accelere d’un milliard de dollars visant a stimuler la production de ble en Afrique devrait etre mis en place pour eviter les eventuelles penuries alimentaires liees a l’invasion de l’Ukraine par la Russie, a annonce le chef du plus grand preteur multilateral du continent.