Pêche : Des femmes transformatrices du Sénégal et de la sous-région formées à l’usage du four FTT

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Le poisson fumé est une source vitale d’alimentation et de revenus pour de nombreuses communautés côtières du continent. Selon la FAO, en Côte d’Ivoire, on estime 20 à 30% les prises consommées sous forme de poisson fumé. Source de protéines, le poisson fumé en plus de sa saveur, regorge de bienfaits nutritionnels.

D’habitude, les femmes transformatrices utilisent les fours traditionnels. Ce qui n’est pas sans difficulté. En effet, ce travail comporte beaucoup de problèmes et de risques. Avec la technique traditionnelle de fumage, les femmes transformatrices avaient besoin de brûler de grosses quantités de bois. Ce qui pouvait causer une grande production de CO2 responsable d’une augmentation des émissions de gaz à effet de serre.
Pis encore, le fumage traditionnel émet des polluants, notamment les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), cancérigènes et dangereux pour le système respiratoire.

‘Les femmes jouent un rôle déterminant dans ce secteur. Vu que le poisson devient de plus en plus rare, ils nous reste alors à améliorer nos conditions de travail, la qualité pour gagner le maximum d’argent. Vous voyez toutes les conditions dans lesquelles elles travaillent : dans la fumée, la poussière, avec des moyens extrêmement limités », a constaté Abdou Aziz Ly, Inspecteur régional des pêches.

Il assure que c’est devenu une priorité d’accompagner ces dames à travailler dans des conditions de performances, qui puissent assurer la sécurité sanitaire des aliments et la santé des transformatrices. Surtout que les profits tirés de leur activité contribuent sensiblement à réduire la pauvreté.

Désormais, les femmes transformatrices ont un allié de taille, qui réduit les risques de travail : le four FTT.

Ce four (fourneau à double fonction de cuisson et de séchage mécanique, pouvant également servir au stockage) est conçu pour aider les transformatrices de poisson à préparer et à commercialiser des aliments sûrs, sains et de bonne qualité. Il contribue à réduire les risques pour la santé, à accroître la sécurité sanitaire et la qualité des aliments, à améliorer les conditions de travail. Aussi, le four FTT réduit sensiblement les produits cancérogènes issus du fumage. Mieux, il diminue la quantité de combustible nécessaire.

Il prend en compte les questions de sécurité qui garantissent la santé des consommateurs et les normes sanitaires. Mieux encore, il allège le dur labeur des transformatrices qui sont désormais moins exposées à la chaleur, à la fumée, au soleil, aux brûlures. Et, l »air est beaucoup moins pollué.

La réduction des temps de fumage et des risques sanitaires permet également aux femmes de consacrer davantage de temps à leurs fonctions de mère et de gardienne du foyer.

Cette technique rencontre beaucoup de succès au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Ghana, en Mauritanie, en Gambie.

Pour encourager le recours à la technique FTT, la Confédération Africaine des Organisations de Pêche Artisanale (Caopa) a réuni des transformatrices desdits pays pour mieux les capacités sur l’utilisation des fours FTT. Une initiative appuyée par la Fao dont la représentante assure :  »Les fours FTT sont à la fois respectueux de l’environnement, sensible à la dimension genre et à l’inclusion des femmes, contribuent à l’essor économique des opérateurs de pêche ».

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