L’Afrique est « otage » de l’invasion russe en Ukraine, selon Zelensky

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La crise alimentaire mondiale « durera tant que cette guerre coloniale continuera », a estimé Volodymyr Zelensky à l’Union Africaine.

 Portrait de Volodymyr ZELENSKY - Président d'Ukraine © Malick MBOW
Portrait de Volodymyr ZELENSKY – Président d’Ukraine © Malick MBOW

20 h 54 : la Russie accuse l’Occident d’agir en « destructeur »

Portrait de Vladimir POUTINE - Président de la Russie © Malick MBOW
Portrait de Vladimir POUTINE – Président de la Russie © Malick MBOW

Moscou a soutenu que la hausse du prix des céréales, qui fait craindre une crise alimentaire mondiale, était le résultat des actions « destructrices » de l’Occident, et non du blocage par Moscou des exportations d’Ukraine.

« Concernant la possibilité d’une famine, de plus en plus d’experts penchent vers un scenario pessimiste (…) C’est la faute des régimes occidentaux, qui agissent comme des provocateurs et des destructeurs », a déclaré la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, sur Telegram.

16 h 40 : l’Afrique est « otage » de l’invasion russe en Ukraine, assure Zelensky à l’Union africaine

Portrait de Macky SALL - Président du Sénégal et de l'Union africaine © Malick MBOW
Portrait de Macky SALL – Président du Sénégal et de l’Union africaine © Malick MBOW

L’Afrique est « otage » de l’invasion russe en Ukraine, à l’origine de fortes tensions sur le marché des céréales destinées à l’exportation vers le continent, a affirmé le président ukrainien Volodymyr Zelensky. « L’Afrique est l’otage de ceux qui ont commencé la guerre contre notre État », a-t-il poursuivi dans un discours en visioconférence adressé aux membres de l’Union africaine.

Le niveau « injuste » des prix alimentaires « provoqué par la guerre russe (…) se fait douloureusement sentir sur tous les continents », a déploré le président ukrainien.

Il a indiqué que des « négociations difficiles » étaient actuellement en cours pour débloquer les ports ukrainiens, où des millions de tonnes de céréales ne peuvent actuellement être exportées vers l’Afrique en raison du blocus de la flotte russe en mer Noire. « Il n’y a pas encore de progrès », a-t-il admis, estimant que « la crise alimentaire dans le monde durera tant que cette guerre coloniale continuera ».

14 h 43 : Les forces séparatistes prorusses annoncent avoir pris la ville de Tochkivka

Les forces séparatistes prorusses ont annoncé avoir pris la ville de Tochkivka, dans l’est de l’Ukraine, et le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a dit s’attendre à une intensification de l’offensive de Moscou. Tochkivka est située sur la rive occidentale de la Severski Donets, une rivière qui coule au sud de Sievierodonetsk, la grande ville devenue le principal enjeu des combats des dernières semaines dans la région.

12 h 44 : Moscou dénonce des restrictions lituaniennes « hostiles » sur le transit vers son enclave de Kaliningrad

La diplomatie russe a dénoncé lundi l’introduction de restrictions « hostiles » sur le transit ferroviaire, via la Lituanie, de marchandises vers l’enclave de Kaliningrad, menaçant de représailles si elles n’étaient pas levées.

Moscou a indiqué que Vilnius avait introduit durant le week-end des restrictions sur le transit de marchandises frappées par les sanctions européennes adoptées après l’offensive russe contre l’Ukraine. « Nous avons réclamé (à la Lituanie, NDLR) la levée immédiate de ces restrictions », a dit la diplomatie russe dans un communiqué.

Si le transit « n’est pas rétabli en totalité, alors la Russie se réserve le droit d’agir pour défendre ses intérêts nationaux », a-t-elle souligné dans ce même document, qui indique que le chargé d’affaires lituanien à Moscou avait été convoqué au ministère russe des Affaires étrangères.

En réponse, le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, a déclaré que « la Russie n’a pas le droit de menacer la Lituanie ». « Nous saluons la position de principe de la Lituanie et soutenons fermement nos amis lituaniens », a ajouté sur Twitter le ministre ukrainien des Affaires étrangères.

12 h 24 : la Russie accuse l’Ukraine d’avoir tiré sur des plateformes de forage en mer

Les autorités russes ont accusé lundi les forces ukrainiennes d’avoir tiré sur des plateformes de forage en mer au large de la Crimée, faisant état d’au moins trois blessés et d’opérations de secours en cours.

« Ce matin, l’ennemi a attaqué les plateformes de forage de Tchernomorneftegaz. Je suis en contact avec nos collègues du ministère de la Défense et (des services spéciaux) du FSB, nous nous efforçons de sauver des gens », a déclaré sur Telegram le gouverneur installé par Moscou après l’annexion en 2014 de la Crimée, Sergueï Aksionov. Selon lui, cinq personnes sur 12 ont été sauvées, dont trois sont blessées, et les recherches se poursuivent pour les autres.

11 h 04 : les bombardements russes s’intensifient dans la région de Kharkiv

Dans son point matinal lundi, la présidence ukrainienne a indiqué que les bombardements augmentaient dans la région de Kharkiv. Dans la région de Donetsk, l’intensité des bombardements « s’accroît tout au long de la ligne de front », a ajouté la présidence, faisant état d’un mort et sept blessés, dont un enfant.

À Severodonetsk, « les Russes contrôlent la plupart des quartiers résidentiels » mais « si nous parlons de la ville tout entière, plus du tiers de la ville reste contrôlé par nos forces armées », a déclaré le chef de l’administration locale, Oleksandr Striouk. Les combats font rage autour de cette agglomération clé pour avoir la mainmise sur l’ensemble du Donbass, partiellement contrôlé par des séparatistes prorusses depuis 2014.

10 h 30 : l’Ukraine annonce avoir perdu le contrôle d’un village voisin de Severodonetsk

« Malheureusement, nous ne contrôlons plus Metolkine », village à la périphérie de Severodonetsk, a déclaré le gouverneur de la région de Louhansk, Serguiï Gaïdaï, dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux.

La prise par la Russie de ce village, qui comptait avant la guerre une population d’environ 1 000 habitants, est la dernière poussée russe en date à l’intérieur et autour de Severodonetsk, où l’armée de Moscou a rencontré une forte résistance ukrainienne.

9 h 10 : Moscou commet un « crime de guerre » en bloquant les céréales, selon le chef de la diplomatie européenne

Le chef de la diplomatie européenne, l’Espagnol Josep Borrell, a accusé lundi la Russie de commettre un « véritable crime de guerre » en bloquant des exportations de céréales ukrainiennes au risque d’exacerber les menaces de famine dans le monde.

« On ne peut imaginer que des millions de tonnes de blé restent bloquées en Ukraine quand le reste de la population mondiale souffre de la faim. C’est un véritable crime de guerre. Je ne peux pas imaginer que cela durera encore longtemps. Sinon, ce serait vraiment quelque chose dont la Russie serait responsable », a-t-il déclaré à Luxembourg avant une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE.

7 h 40 : « Les troupes russes continuent de bombarder intensément la ville de Severodonetsk »

Notre envoyée spéciale en Ukraine Pauline Godart fait le point sur la situation dans l’est du pays.

3 h 20 : ce qu’il faut retenir de la journée du 19 juin

« Notre armée tient le coup », a assuré dimanche soir le président de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky, à la veille d’une semaine qu’il voit comme « historique » où les 27 pays de l’UE doivent dire s’ils accordent à Kiev le statut de candidat officiel à l’Union.

Dans l’Est, « nos unités ont repoussé l’assaut dans la région de Tochkivka », a déclaré l’armée ukrainienne sur Facebook. « L’ennemi a battu en retraite et se regroupe. »

Le ministère russe de la Défense a fait état dimanche de « succès » dans son offensive contre Severodonetsk. Il a également affirmé avoir frappé une usine de Mykolaïv (sud) avec des missiles de croisière, et détruit « dix obusiers de 155 mm M777 et jusqu’à une vingtaine de véhicules blindés fournis au régime de Kiev par l’Occident au cours de ces dix derniers jours ». Des affirmations impossibles à vérifier de source indépendante.

Le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a averti que les pays occidentaux devaient être prêts à offrir un soutien à long terme à Kiev pendant une guerre acharnée. La guerre pourrait durer « des années », a-t-il mis en garde dans une interview publiée dimanche par le quotidien allemand Bild.

Enfin, sur le front du gaz, dont la Russie a réduit cette semaine massivement le flux vers l’Europe occidentale, l’Allemagne, première visée, a annoncé dimanche prendre des mesures pour revenir vers davantage de charbon, une énergie polluante qu’elle avait prévu d’abandonner d’ici 2030.

Le gouvernement autrichien, confronté lui aussi à la diminution des livraisons de gaz russe, a annoncé dimanche soir le prochain redémarrage d’une centrale à charbon désaffectée, afin de pouvoir pallier une éventuelle pénurie.

Quant au groupe italien ENI, également très dépendant des livraisons de Moscou, il a été choisi dimanche par le Qatar pour rejoindre le Français TotalEnergies dans le projet North Field East (NFE), qui vise à augmenter de 60 % la production de gaz naturel liquéfié (GNL) du pays du Golfe d’ici 2027.

Avec AFP

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