Quatre jours après son assassinat par balles, le Japon rend hommage mardi à l’ex-Premier ministre Shinzo Abe, dont les funérailles se tiennent dans un temple de Tokyo. Le corbillard transportant sa dépouille doit ensuite défiler dans le centre de la capitale.
Le Japon rend hommage mardi 12 juillet à l’ancien Premier ministre Shinzo Abe, personnalité polarisante qui a dominé la vie politique du pays pendant des décennies avant d’être abattu vendredi dernier lors d’un événement de campagne électorale à l’âge de 67 ans.
De longues files de personnes vêtues de noir, mêlées à d’autres en tenues informelles portant des sacs à dos, se sont formées à l’extérieur du temple Zojoji, dans le centre de la capitale Tokyo, où se tiennent les funérailles de Shinzo Abe.
La cérémonie sera seulement ouverte à la famille et aux amis de l’ancien dirigeant. Plusieurs centaines de personnes se sont rendues au temple lundi soir, malgré la canicule, pour rendre hommage à Shinzo Abe, à la longévité record dans le pays au poste de Premier ministre.
Son assassinat, par un homme muni d’une arme artisanale, a choqué une nation où la violence par arme à feu et la violence politique sont extrêmement rares.
À la suite des funérailles, le corbillard transportant la dépouille de Shinzo Abe défilera dans le centre de Tokyo. Des rubans noirs ont été ajoutés sur les drapeaux japonais érigés dans le cœur de la capitale.
Parmi les étapes du parcours, le bâtiment du Parlement, où Shinzo Abe est entré pour la première fois en tant qu’élu en 1993, et la résidence du Premier ministre, occupée par Abe de 2012 à 2020.
Hommages
Les hommages de la communauté internationale se sont multipliés. Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a effectué lundi matin une visite inattendue au Japon pour présenter les condoléances de l’administration du président Joe Biden.
Emmanuel Macron a rendu hommage à Shinzo Abe dans une vidéo diffusée sur Twitter par l’Élysée à l’issue d’une visite à l’ambassade du Japon à Paris. « Shinzo Abe a servi son peuple, sa nation avec beaucoup de courage, beaucoup d’audace, aussi », a dit le président français. « Je me souviens (…) de l’inoubliable visite que j’avais pu faire au Japon en 2019 dans le cadre du G20, mais également sur le plan bilatéral (…) Je perds aussi un ami », a-t-il ajouté sur un ton solennel.
Avec Reuters