Le traditionnel défilé militaire du 14-Juillet à Paris, qui prend cette année une résonnance particulière avec la guerre en Ukraine, met à l’honneur les pays du flanc est de l’Otan et les troupes françaises qui y sont déployées.
Un défilé militaire placé sous le signe de la guerre en Ukraine. Le retour d’un conflit aux portes de l’Europe donne un relief particulier au traditionnel défilé militaire prévu jeudi 14 juillet à Paris à l’occasion de la fête nationale, qui mettra à l’honneur les pays du flanc est de l’Otan et les troupes françaises qui y sont déployées.
Emmanuel Macron présidera dans la matinée le défilé sur la prestigieuse avenue des Champs Élysées, avant de donner à 13 h 10 sur France 2 et TF1 sa première interview télévisée depuis sa réélection à la tête de l’État en avril, dans un contexte politique intérieur complexe après le revers de sa coalition aux législatives de juin qui l’a privé d’une majorité absolue à l’Assemblée nationale.
« Partager la flamme » est le thème du défilé 2022. Une triple référence au lien armée-nation, à la flamme de la Résistance incarnée par Hubert Germain, dernier compagnon de la Libération décédé l’an dernier, et à la flamme olympique dont la France est désormais dépositaire jusqu’aux Jeux olympiques de Paris 2024. Des médaillés olympiques et paralympiques feront partie du cortège.
#EnDirect 🇫🇷 des coulisses du #14Juillet sur les Champs-Élysées !
Mise en place des troupes motorisées ✅ Places de stationnement déjà réservées. #SoldatsDeFrance pic.twitter.com/l9hb1OWIgG
— Armée de Terre (@armeedeterre) July 14, 2022
Défilé sous haute sécurité
Quelque 125 000 policiers et gendarmes seront mobilisés jeudi sur l’ensemble du territoire pour assurer le bon déroulement des festivités du 14-Juillet, a indiqué, mercredi, le ministère de l’Intérieur.
« En raison du niveau élevé et persistant de la menace terroriste, une attention particulière sera portée aux mesures de surveillance et de contrôle préconisées par la posture Vigipirate, ainsi qu’aux capacités de réaction des unités », a écrit Gérald Darmanin dans un télégramme du ministère adressé notamment aux préfets.
« Les services d’ordre (…) devront être adaptés aux risques préalablement évalués par les services de renseignement et à la disponibilité des unités de forces mobiles », poursuit-il.
Le ministre demande notamment aux préfets d’assurer une « sécurisation particulière » des transports en commun et de prévoir une « prise en compte immédiate de toute violence urbaine et phénomène de bandes ».
À Paris et en petite couronne, la préfecture de police mobilise environ 12 000 policiers, gendarmes et pompiers pour « lutter contre la délinquance et de prévenir les troubles à l’ordre public », a fait savoir le ministère de l’Intérieur.
Des appels à manifester jeudi à Paris, place de la Bastille, ont été lancés par des groupes de Gilets jaunes sur les réseaux sociaux.
Avec AFP