Le Cap-Vert cède sa gestion des aéroports au groupe français Vinci

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Le gouvernement du Cap-Vert et le groupe français de gestion aéroportuaire Vinci Airports ont signé lundi le contrat de concession des quatre aéroports internationaux et des trois aérodromes de l’archipel pour les 40 prochaines années.

« Cette concession améliorera la qualité et la performance de nos aéroports, va tirer profit du tourisme comme secteur important pour l’économie capverdienne et promouvoir le Cap-Vert en tant que destination d’investissements », a déclaré le Premier ministre capverdien Ulisses Correia e Silva, au cours d’une cérémonie officielle dans un hôtel de l’île de Sal, l’une des plus touristiques du pays.

Ce projet a été dénoncé par l’opposition en raison de sa durée – 40 ans – et aussi parce que le choix de l’entreprise s’est faite par « accord direct », c’est-à-dire sans procédure de mise en concurrence des potentiels concessionnaires. L’opposition n’a pas été consultée et a jugé que l’Etat avait mené une procédure d’attribution « non transparente ».

« Nous serons votre partenaire (…) pour développer une mobilité positive, créatrice de richesses et respectueuse de notre planète », a dit aux Capverdiens Nicolas Notebaert, directeur général du groupe Vinci Airports.

« Le réseau Vinci Airports comprend désormais huit aéroports au Brésil, dix au Portugal et sept au Cap-Vert et la langue portugaise est désormais la langue la plus parlée chez Vinci Concessions », a-t-il ajouté.

Vinci versera à l’État du Cap-Vert, pour une période initiale de 40 ans, 80 millions d’euros répartis en deux tranches, 35 millions d’euros versés immédiatement, et 45 millions d’euros lors de la reprise du même niveau de trafic qu’en 2019.

Le groupe Vinci devra également verser annuellement un pourcentage de ses revenus bruts à l’Etat du Cap-Vert et prévoir des investissements de 619 millions d’euros sur la période. Il reprendra aussi une majorité des employés travaillant dans les aéroports.

Situé au large des côtes du Sénégal, l’archipel du Cap-Vert, composé d’îles volcaniques et de plages ensoleillées, est très prisé des touristes.

Mais son économie, dépendante à 25% du tourisme essentiellement européen et également tributaire des versements de la nombreuse diaspora et de l’aide au développement, a durement accusé le coup du Covid-19. La pandémie a accentué les effets économiques d’une sécheresse aggravée ces dernières années.

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