La Fondation Tara Océan, fondation scientifique française œuvrant pour la préservation de l’Océan, réalise le troisième volet de son expédition scientifique : l’étude de la côte ouest africaine. Au cours de cette dernière étape de sa mission Microbiomes, la goélette fera escale dans six (6) pays : Afrique du Sud, Namibie, Angola, République du Congo, Gambie et Sénégal (du 2 au 8 à Dakar et du 9 au 11 à Saint-Louis) informe un communiqué parvenu à Dakaractu.
Après une première étape scientifique sur le courant du Benguela reliant le Cap en Afrique du Sud à Luanda en Angola en passant par Walvis Bay en Namibie, la goélette Tara a étudié le panache et l’influence du fleuve Congo dans l’Océan Atlantique.
Durant la remontée de la côte ouest africaine, l’équipage scientifique de la Fondation Tara Océan étudiera quatre (4) fleuves dont le fleuve Sénégal afin de mieux comprendre l’impact des fleuves sur la biodiversité et leur influence dans la pollution plastique.
Au large du Sénégal, l’équipe scientifique à bord de la goélette a échantillonné une zone d’upwelling, phénomène saisonnier caractérisé par des remontées d’eau froide des profondeurs vers la surface. La goélette s’est rendue sur la zone d’upwelling hors saison. Les données récoltées seront utilisées pour réaliser une étude comparative avec celles de l’IRD qui échantillonne dans la même zone pendant la saison des upwellings en décembre.
Lors des deux escales, en collaboration avec les instituts français de Dakar et Saint-Louis, l’IRD, Oceanium, l’équipe de la Fondation Tara Océan propose des conférences, ateliers, expositions. Le public pourra échanger avec les scientifiques et les marins de la fondation pour mieux comprendre leurs métiers et mieux appréhender les enjeux liés à l’Océan.
Pendant près de deux ans, la goélette scientifique Tara parcourra 70 000 kilomètres dans l’Atlantique Sud, le long des côtes d’Amérique du Sud et d’Afrique, jusqu’à l’Antarctique. Au cours de la première étape de l’expédition, l’équipe scientifique a étudié les eaux chiliennes, brésiliennes et argentines.
Elle poursuit sa mission en mer de Weddell, en Antarctique. Cette mission implique 42 instituts de recherche du monde entier avec pour objectif l’étude du microbiome marin et ses interactions avec le climat et les pollutions chimiques et plastiques.
Les micro-organismes marins jouent un rôle essentiel dans l’Océan, puisqu’ils représentent plus de deux tiers de la biomasse marine. Ils constituent le premier maillon d’un immense réseau alimentaire qui nourrit une grande partie de l’humanité.
Véritables fabriques de services écologiques et économiques, ces organismes marins captent 25 % des émissions de carbone générées par les activités humaines. Ils régulent la température de la Terre et jouent un rôle essentiel dans l’alimentation des écosystèmes. Rouage essentiel de la grande machine climatique, les fonctionnements de ce monde invisible sont encore largement méconnus.
Pour rappel, la Mission Microbiomes de la Fondation Tara Océan s’inscrit dans le projet européen AtlantECO, financé par la Commission européenne, qui réunit plus de 36 institutions scientifiques en Europe, au Brésil et en Afrique du Sud.
Cette collaboration scientifique internationale a pour but de développer une compréhension fine des enjeux liés à l’océan Atlantique. AtlantECO sillonnera l’Océan Atlantique avec six (6) expéditions principales.