Le nouveau président du Conseil constitutionnel, Mamadou Badio Camara, a profité hier, lundi, de l’installation de Me Awa Dièye, nouveau membre de l’institution, pour répondre aux détracteurs des «Sept sages».
Dans Libération de ce mardi, il dit : «La mission du juge constitutionnel, qui consiste à garantir le respect de la Constitution, à veiller à l’équilibre des pouvoirs et à sa dévolution démocratique, fait de l’institution une cible d’autant plus prisée, que la discrétion et la réserve à laquelle sont astreints ses membres, constituent une aubaine pour tous ceux qui, habités d’une volonté assumée de nuire ou simplement inaptes au jeu démocratique, commentent ses décisions à travers des analyses qui n’ont de juridique que la qualité.»
En effet, surtout lorsqu’il s’agit d’élection, le Conseil constitutionnel est souvent la cible d’accusations de partialité. Ses membres, en particulier, son président, étant soupçonnés d’inféodation à l’exécutif.
A noter que la nomination de Me Awa Dièye a été critiquée par des juristes comme Ngouda Mboup, spécialiste en droit constitutionnel. Ce dernier estime que cette dernière devait d’abord quitter ses fonctions à l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) avant d’être nommée au Conseil constitutionnel.