L’ex-président de gauche Lula est arrivé en tête du 1er tour de la présidentielle au Brésil dimanche, devant le chef d’État d’extrême droite Jair Bolsonaro, mais son avance est moins importante que le prédisaient les sondages et un second tour aura lieu le 30 octobre.
Luiz Inacio Lula da Silva, icône de la gauche brésilienne, a remporté 47,97% des voix, devant le président sortant d’extrême droite, à 43,60%, a annoncé en soirée le Tribunal Supérieur électoral (TSE), sur la base du dépouillement de 97,69% des bureaux de vote.
Cette courte victoire est décevante pour Lula, auquel les sondages promettaient une large avance, voire même un triomphe dès le premier tour, qu’il souhaitait célébrer sur la grande avenue Paulista de Sao Paulo. Il devra affronter son ennemi juré lors d’un 2e tour, prévu par la loi électorale le 30 octobre.
« La lutte continue jusqu’à la victoire finale », a déclaré l’ex-président de gauche. « Nous allons remporter cette élection », a dit l’icône de la gauche, promettant « plus de déplacements, d’autres meetings » à la rencontre des Brésiliens pour décrocher un 3e mandat car, a-t-il estimé, « nous avons besoin que ce pays se relève ».
« J’aurai l’occasion de débattre pour la première fois avec le président, pour savoir s’il continuera à répandre des mensonges ou si – pour la première fois – il sera honnête envers le peuple brésilien, a encore ajouté Lula. C’est une chance que le peuple brésilien me donne. Et je veux vous dire que je commence ma campagne pour le second tour dès demain
Le président Jair Bolsonaro a bien mieux résisté que prévu alors que les sondages le disaient traînant loin derrière Lula dans les intentions de vote (36% contre 50%). Pour le dirigeant populiste, qui a échappé à une défaite humiliante au premier tour, ces quatre semaines peuvent être l’occasion de galvaniser ses troupes dans les rues et de trouver un nouvel élan.
« Nous avons vaincu les mensonges » des sondages, a déclaré le président d’extrême droite, qui s’est dit optimiste à l’idée de « jouer la deuxième mi-temps » de la présidentielle.
Un second tour signifie encore un mois d’une campagne délétère qui a lassé des millions de Brésiliens depuis le mois d’août.