L’interprofession maïs du Sénégal (IPROMAS) est très optimiste pour les prochaines récoltes de céréales. Elle l’a fait savoir au cours de sa visite à Kolda dans le cadre de sa tournée nationale par le biais de sa présidente nationale, Gnima Diaité. Cette dernière estime que leur association veut s’inscrire dans une production « d’autosuffisance céréalière » afin de réduire les exportations et créer des emplois et de la richesse dans le pays. Et cette ambition, selon elle, doit passer par un accompagnement technique et semencier de l’État pour atteindre les objectifs.
À en croire Gnima Diaité, présidente IPROMAS, « aujourd’hui, nous sommes dans la zone sud pour visiter des champs de maïs que nous avons trouvé en bon état. Ainsi, on espère des rendements record pendant les prochaines récoltes. Et cela passe par une multiplication des rendements avec des semences hybrides. C’est pourquoi on a donné au réseau de producteurs de Diankancounda (commune de Mampatim) 310 hectares pour les semences hybrides en plus des semences ordinaires. C’est ce qui nous a permis d’emblaver au sud plus de 2.000 hectares. »
Dans la même dynamique, elle poursuit : « on a reçu un accompagnement de 1.500 tonnes de semences, d’urée et de l’engrais du gouvernement que nous avons redistribué aux producteurs. Aujourd’hui, notre mission c’est de voir si les champs répondent à nos attentes car nous sommes accompagnés des agroindustriels qui veulent acheter le maïs. » À ce titre, elle précise : « et pour vendre ce maïs, il faut produire assez. Les producteurs doivent savoir aussi qu’au delà de la consommation familiale, il faut vendre une partie de la récolte pour vivre. En un mot, être producteur est un métier noble qui nourrit son homme dignement… »
Revenant sur l’importance d’inverser la tendance, elle estime que les céréales sont très importantes. Dans la foulée, elle souligne : « mais le maïs joue un grand rôle aussi bien dans la chaine alimentaire humaine qu’animale (l’alimentation du bétail). Au lieu d’exporter du maïs, nous voulons produire au Sénégal en créant des emplois et créer de la richesse. C’est pourquoi, nous voulons que l’État nous accompagne davantage en intrant de qualité et une mécanisation accrue pour produire plus. »
Et ce que « nous avons vu sur le terrain nous rassure puisque les techniciens nous ont dit que plus de 2.000 hectares ont été emblavés pour le maïs », selon elle. Et c’est pourquoi, elle insiste « l’année prochaine, nous pensons faire plus de 217 mille hectares de maïs. Et pour y arriver, nous réclamons l’assistance de l’État par rapport aux intrants et aux pistes de production… »