- Six semaines après son arrivée au pouvoir, les difficultés s’accumulent pour Liz Truss.
- La cheffe du gouvernement a dû revenir sur bon nombre de promesses.
- Son programme économique initialement prévu ne sera pas mis en place.
Bousculée, Liz Truss continue à se montrer déterminée à rester au pouvoir. Et cela, alors même que le nouveau programme économique présenté par le ministre des Finances ce lundi est un total désaveu pour elle, bien loin du plan initial prévu. Il s’agit d’un nouveau revirement, un de plus seulement six semaines après son arrivée à Downing Street, où elle ne cesse de rétropédaler sur ses promesses de campagne.
Face à la situation, Liz Truss s’est exprimée lundi soir au micro de la BBC. La cheffe du gouvernement a esquissé un début de mea culpa. Elle a notamment confié qu’elle était « désolée » pour ses « erreurs », estimant avoir voulu aller « trop loin trop vite ». « J’ai agi rapidement pour pour réparer ces erreurs », a-t-elle ajouté, envoyant par la même occasion un message à sa majorité, où les manœuvres se multiplient pour la pousser vers la sortie. « Je resterai à mon poste pour tenir mes engagements pour l’intérêt national », a-t-elle complété son propos, estimant qu’elle serait encore à la tête du parti pour les prochaines élections prévues dans deux ans.
Des baisses d’impôts finalement révisées
Cette prise de parole de Liz Truss intervient après une journée marquée par la présentation des grandes lignes du projet budgétaire par son nouveau ministre des Finances, Jeremy Hunt. Ce dernier a averti sur des décisions « très dures » à venir avec des coupes dans les dépenses de l’État et des hausses d’impôts. Cependant, Jeremy Hunt assuré que le gouvernement ferait une priorité de « l’aide aux plus vulnérables ».
Il a notamment été annoncé que « la plus grosse dépense », le plafond des factures énergétiques pour tous les ménages, sera finalement en vigueur jusqu’à avril seulement et non plus pour deux ans. Au-delà, le Trésor va réfléchir à une nouvelle approche « moins chère » tout en protégeant « les plus nécessiteux ». De plus, une longue liste de baisses d’impôts ne verront finalement pas le jour. En revanche, une hausse de l’impôt sur les sociétés aura bien lieu.