La veille de la marche du 16 octobre contre la vie chère et l’inaction climatique, 13 organisations de jeunesse lançaient un appel commun, revendiquant la mise en place d’une garantie d’autonomie. À partir de ce mercredi, une quinzaine de villes universitaires accueilleront les députés LFI-NUPES pour une tournée des facs. Derrière ce projet, la volonté de mettre en lumière la précarité étudiante et ses ravages, alors que le 24 novembre une proposition de loi sera portée par Louis Boyard pour instaurer cette garantie d’autonomie à 1102€/mois pour toutes et tous.
C’est ça la réalité de notre jeunesse : 1 étudiant sur 2 saute des repas (Linkee), 40% des étudiants renoncent à se soigner (Fage), 3 étudiants sur 4 sont en situation de mal être (CSA), notre jeunesse dans des files d’attentes pour bouffer, c’est réel. Dans la 6ème puissance du monde, nos étudiants, notre avenir, sacrifiés. La honte internationale. Pire, la réforme des bourses accentue la menace Macron. Notre article.
La précarité fracasse notre jeunesse : un étudiant sur deux saute des repas dans la 6ème puissance du monde
Quel étudiant vit aujourd’hui au-dessus du seuil de pauvreté ? C’est pour mettre en lumière la précarité qui fracasse notre jeunesse, que les députés LFI NUPES lance une tournée des facs ce mercredi 2 novembre. Se situant à mi-chemin entre Allô Ségur et un cycle de conférences, cette campagne insoumise vise à aller à la rencontre directe des étudiants comme des personnels afin de recueillir leurs doléances et revendications.
De la mise en œuvre de la sélection à l’entrée de l’Université, à l’augmentation des frais d’inscription pour les étudiants extra-communautaires, Macron est en train de démolir le service public de l’enseignement supérieur et d’accélérer la précarisation de notre jeunesse.
Un étudiant sur deux saute des repas, selon l’association Linkee. Dans la sixième puissance du monde. Vous reprendrez encore un peu de détresse étudiante ? Près d’un étudiant sur deux renonce à des soins, faute d’argent. Trois étudiants sur quatre sont en situation de mal-être. Un étudiant sur deux travaille pour financer ses études.
Les files interminables aux distributions alimentaires organisées par des syndicats étudiants comme à Rennes et Strasbourg ou par les Jeunes insoumis à Caen illustrent cette réalité. Pendant que les plus riches se gavent et réalisent des super-profits, la jeunesse meurt de faim.
La réforme des bourses accentue la menace Macron
C’est dans ce contexte que Macron prépare sa réforme des bourses, dont les premières pistes font écho à la réforme du RSA. Sur la table des concertations, il est notamment question de droits et devoirs de l’étudiant, de valorisation du salariat ou de territorialisation des aides selon une source étudiante. Le tout, sans aucune annonce de moyens supplémentaires. Si l’inaction d’Emmanuel Macron en la matière n’était plus à prouver, cette réforme, basée autour de l’idée d’un “retour sur investissement” de l’Etat envers les étudiants, au-delà de paupériser la jeunesse, risque de revenir sur des années de conquêtes sociales.
Là où les macronistes voudront imposer leur vision d’une jeunesse comme chaire à patron, les députés de la France insoumise y opposeront la nécessaire formation et émancipation de la jeunesse à travers la garantie d’autonomie. La tournée des universités orchestrée par Louis Boyard et les députés LFI-NUPES sera ainsi l’occasion d’échanger et analyser cette situation ainsi que les propositions du groupe parlementaire pour lutter contre la précarité étudiante. Partout en France, étudiants, personnels et députés pourront ainsi se poser la question suivante : quel avenir pour les jeunes et l’Université ?