« Qu’ils retournent en Afrique » : L’intervention raciste d’un député français en pleine séance à l’assemblée

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« Qu’ils retournent en Afrique » : L’intervention raciste d’un député français en pleine séance à l’assemblée

Les 577 députés de la 16e législature étaient réunis ce jeudi 3 novembre dans l’hémicycle pour une session de questions au gouvernement. Au cours de sa prise de parole sur « le drame de l’immigration clandestine », le député de la France Insoumise (LFI) d’origine congolaise, Carlos Martens Bilongo, faisait part de ses interrogations sur la prise en charge des migrants par les États de l’Union européenne. Au même moment, une voix s’est élevée dans l’auditoire pour lancer : « Qu’il(s) retourne(nt) ». Sur le coup, nombreuses sont les personnes dans la salle qui ont crû que cette interpellation était destinée à l’orateur sur le pupitre.

 

 

Ces mots ont aussitôt provoqué un tollé dans l’hémicycle poussant la présidente de l’assemblée à mettre un terme à la séance quelques instants après. « Compte tenu de l’événement grave qui vient de se dérouler, d’une part de renvoyer cette question au prochain bureau qui a lieu mercredi (…) je vous propose de suspendre la séance des questions au gouvernement », a déclaré Yaël Braun-Pivet.

 


Le responsable de cet incident est Grégoire de Fournas, député du Rassemblement national (RN). Au micro de BFM TV, l’élu s’est justifié en déclarant qu’il faisait allusion aux bateaux transportant les migrants plutôt qu’à son collègue de LFI. « Cette phrase a été détournée par la France Insoumise qui cherche tous les prétextes à faire des interruptions de séance. Ils ont compris, ce que j’ai eu moi-même du mal à réaliser que je parlais du député, ce qui est évidemment totalement faux », assuré De Fournas. Au cours de la journée, son parti est venu lui prêter main forte en parlant de « manipulation pas très classe » de LFI.

Dans tous les cas, ce sujet sera au menu du prochain bureau de l’Assemblée avancé à vendredi. Comme l’indique Europe 1, le député concerné est passible d’une « censure simple », soit la privation pendant un mois de la moitié de l’indemnité parlementaire ou d’une « censure avec exclusion temporaire », c’est-à-dire la privation pendant deux mois de la moitié de l’indemnité allouée au député avec interdiction de prendre part aux travaux de l’Assemblée et de reparaître au Palais Bourbon pendant quinze jours

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