Le gouverneur Guedj Diouf a magnifié, vendredi, la bonne collaboration entre le service des Eaux et Forêts et les autres Forces de défense et de sécurité dans la lutte pour la préservation des forêts de la région de Ziguinchor (sud), a constaté l’APS.
« Le maillage territorial opéré par les forces de défense et de sécurité et l’intensification des actions de présence à l’intérieur des massifs forestiers comme sur les pistes attenantes ont permis de limiter considérablement le trafic illicite même s’il faut convenir que ce combat s’inscrit dans la durée », a dit le gouverneur de Ziguinchor.
Guedj Diouf s’exprimait en marge de la célébration de la journée nationale des forces armées dont le thème est axé cette année sur la préservation des ressources naturelles.
« Dans la mise en œuvre sur zone, la préservation des ressources forestières passe d’abord par la surveillance de potentielles zones de coupe, de stockage, de transit du bois comme d’ailleurs de celle de production du charbon. Les patrouilles de routine organisées à cet effet ont permis de tracer et de suivre le mouvement des trafiquants et de découvrir des zones d’entreposage et de surprendre des coupeurs à l’œuvre », a encore salué Guedj Diouf.
Selon lui, « les actions conduites par les forces de défense et de sécurité ont indéniablement donné des résultats satisfaisants par rapport à la préservation de la forêt de Ziguinchor « .
Toutefois , estime-il, « plus que sur les biens, le bilan quantitatif, c’est plutôt sur l’impact de la lutte sur les malfaiteurs et sur la perception des populations qu’il convient de s’appesantir ».
« Sans nul doute, la pression sur les trafiquants et leurs complices a été salutaire avec l’interpellation de plusieurs coupeurs à l’œuvre dont des nationalités étrangères », s’est encore félicité le gouverneur de Ziguinchor.
Il a cité par exemple la saisie d’une grande quantité d’équipements servant à la coupe ou comme moyens de locomotion ( tronçonneuse, tricycle, charette, véhicules légers), la neutralisation de tracteurs , de plusieurs camions servant à la manutention ou pour le transport des produits forestiers et la saisie d’importantes quantités de troncs et planches de bois.
« Ces actions ont permis par ailleurs à la justice d’engager une action pénale à l’encontre des criminels appréhendés », a fait savoir M. Diouf.
Pour le gouverneur de Ziguinchor, « la préservation des ressources naturelles est une préoccupation majeure dont l’évocation doit éveiller en chacun d’entre nous une série de questions voir d’inquiétudes dans la région de Ziguinchor qui héberge les plus grandes forêts de notre pays ».
« Notre région héberge des forêts dont la gestion et la préservation restent une problématique qui doit intéresser et mobiliser tout le monde au regard des convoitises et des incidents souvent malheureux notées à ce sujet avec des conséquences néfastes sur l’environnement et sur la vie des populations », a souligné Guedj Diouf.
Il a rappelé par exemple la tuerie de Bofa – Bayotte survenue le 6 janvier 2018, l’incident meurtrier avec la Mission de la CEDEAO en Gambie le 24 janvier 2022 entre autres, tous liés aux trafics illicites de bois.
« Ces incidents ont ému toute la population senegalaise qui s’est d’avantage intéressée aux menaces qui pèsent sur nos forêts et sur aux voies et moyens d’assurer leur protection et leur survie », a fait observer le chef de l’exécutif régional, rappelant l’importance des massifs forestiers dans l’environnement social, économique et culturel de la région de Ziguinchor.
Pour lui, « la coupe abusive et le trafic illicite de bois est une activité dangereuse sur la sécurité globale de la région de Ziguinchor et plus généralement sur celle du Sénégal ».
« Les populations de la région de Ziguinchor subissent déjà les conséquences et les dommages de cette catastrophe sans certainement en mesurer suffisamment l’impact futur », a-t-il relever.
Il a aussi fait remarquer qu’après les coupes coupes, la hache, le vélo et la charette, les moyens mis en œuvre par les trafiquants ont évolué progressivement vers des tronçonneuses de grande capacité, les tracteurs, les camions, entre autres.
« Les enjeux sécuritaire liés aux trafics justifient largement l’implication de l’Armée, de la Gendarmerie et de toutes les autres forces de défense et de sécurité qui, au-delà de leur mission régalienne, appuient le service des Eaux et forêts dans ce combat salutaire qui est la préservation de nos ressources forestières », a conclu le gouverneur de Ziguinchor.
MNF/OID