Le Secrétariat exécutif du conseil national de développement de la nutrition (SECNDN) veut renforcer l’institutionnalisation de la nutrition au niveau territorial, en cohérence avec la Politique nationale de développement de la nutrition (PNDN, 2015-2025) et sous le leadership des élus locaux. C’est pourquoi, il a tenu une assemblée générale constitutive du Groupe de soutien des collectivités territoriales pour la nutrition (GSCTN). Ce, en partenariat avec la Plateforme de la société civile pour le renforcement de la nutrition et de la sécurité alimentaire au Sénégal et avec l’appui financier de la coopération canadienne et de l’Unicef.
Il s’agit ici, d’une rencontre qui s’est tenue ce mardi 15 novembre 2022, à Dakar, et dont le but est d’examiner les textes relatifs à la mise en place, à la structuration et au fonctionnement dudit groupe pour renforcer l’institutionnalisation de la nutrition au niveau des collectivités territoriales (départements et communes) du Sénégal. L’institutionnalisation, selon El Hadji Momar Thiam, responsable suivi évaluation au Secrétariat exécutif du conseil national de développement de la nutrition, se fera à travers plusieurs mécanismes, tels que : la prise en compte de la nutrition dans la planification ; le suivi des interventions de nutrition par les collectivités locales ; le suivi des indicateurs de nutrition par les collectivités ; et enfin, la mobilisation de ressources additionnelles pour la nutrition par les collectivités territoriales.
El Hadji Momar Thiam signale que l’idée, c’est d’avoir un groupe avec « une adhésion volontaire et un impact beaucoup plus fort sur le développement humain » au niveau local. En effet, les collectivités territoriales, qui sont membres de ce groupe de soutien, vont apporter « un soutien à toutes les collectivités locales pour faire en sorte que la nutrition soit institutionnalisée » au sein des collectivités territoriales.
De l’avis du responsable suivi évaluation, le Sénégal a noté des pas de géant dans la nutrition. Et pour rendre ces avancées durables, il faut aller vers une institutionnalisation de la nutrition. D’où la tenue de cette assemblée générale constitutive du GSCTN, qui vient après des rencontres avec les ministères techniques.
Dans ce processus de renforcement de la gouvernance territoriale de la nutrition, les exécutifs locaux de quatre-vingts (80) collectivités territoriales (départements et communes) ont bénéficié de sessions de formation sur la nutrition durant la période du 02 au 08 mars 2020. Et l’une des principales recommandations de ces sessions de renforcement de capacités est la mise en place d’un groupe collaboratif des collectivités territoriales pour servir de plateforme de partage d’expériences et de plaidoyer pour le développement de la nutrition au niveau des collectivités territoriales.
Dans cette dynamique, El Hadji Momar Thiam renseigne qu’il a été mis en place un comité d’initiative composé de représentants des élus, de la cellule d’appui aux élus locaux, du Secrétariat exécutif du Conseil national de développement de la nutrition et de la plateforme de la Société civile-SUN Sénégal. Ce comité a procédé, avec l’appui technique d’un consultant et le soutien financier de l’Unicef, à l’élaboration et la validation en décembre 2021 des textes de base du Groupe de soutien des collectivités territoriales pour la nutrition (GSCTN). Et après la validation de ces textes de base et tenant compte des élections territoriales du 31 janvier 2022, il a ainsi décidé de convoquer cette assemblée générale constitutive du GSCTN.
« Le rôle des maires est central »
Le maire de Gagnick (département de Guinguinéo), pour sa part, a soutenu que cette assemblée générale se tient autour d’un concept « particulièrement important » pour eux et leurs populations, à savoir : la nutrition. Selon Malick Ndiaye, ce groupe de soutien est « très important » car il va les pousser à « développer un leadership » autour de la nutrition. Un leadership qui, pour lui, manquait jusqu’ici.
Soulignant que le maire est là pour « régler toutes les questions y compris celle relative à la nutrition », l’édile de Gagnick estime que « le rôle des maires est « central » pour l’atteinte des objectifs du Sénégal en matière de nutrition.