Après Glasgow, ce sommet de Charm El-Cheikh qui a duré deux semaines était considéré comme un test de l’engagement de la communauté internationale à lutter d’arrache-pied contre le réchauffement climatique, alors que le sujet a été un peu éclipsé récemment par la guerre en Europe, les turbulences sur le marché de l’énergie et l’inflation rampante.
Au terme des négociations qui ont largement débordé du calendrier prévu, la COP 27 adopta ce texte très débattu sur l’aide aux pays pauvres affectés par le changement climatique mais sans nouvelles ambitions pour la baisse des gaz à effet de serre.
Le chef de l’Organisation des Nations Unies, Antonio Guterres a demandé aux négociateurs d’envoyer un signal clair indiquant que les voix de ceux qui sont en première ligne de la crise sont entendues. « Nous ne pouvons pas continuer à refuser la justice climatique à ceux qui ont le moins contribué à la crise climatique et qui sont le plus touchés », a-t-il expliqué au terme de la conférence.
Pour le président Égyptien, Sameh Choukri qui a accueilli cette Cop, « la mission est bien remplie. D’ailleurs, ce rendez-vous sur le climat est bien salué car il a provoqué de nombreuses frustrations, certes, mais elle n’a servi à rien. Il a permis d’obtenir des avancées significatives pour les pays les plus vulnérables.
Le fonds pour les pertes et dommages, un rêve de la COP 26 l’année dernière est donc acté par Charm El-Cheikh et « pourrait être mis en œuvre dès 2023, » a déclaré Laurence Tubiana, directrice de la Fondation européenne pour le climat. Un Fonds d’indemnisation des pays pauvres qui polluent très peu et subissent de plein fouet les dérèglements climatiques sera donc mis en place.
Toutefois, à l’issue de cette Cop 27, l’objectif de limiter le réchauffement à 1,5° est maintenu. Toutefois, des engagements concrets pour limiter les émissions de CO2 se heurtent à la résistance de certains pays.
Cette résolution au profit des pays vulnérables devra être étudiée dans les prochains jours pour établir comment procéder à cette répartition de dédommagements revenants à ces pays pauvres pour espérer un bon début de justice climatique.