Le métier d’enseignant a toujours été attrayant. Mais le nombre de candidats au Crem cette année, interroge. Il est vrai que le nombre de chômeurs en est une cause indiscutable.
C’est d’ailleurs ce qui sous-tendait la décision du président de la République, en 2021, de recruter 65 mille jeunes avec une allocation de 80 milliards de francs Cfa, dans les différentes «activités d’éducation, de reforestation, de reboisement, d’hygiène publique, de sécurité, d’entretien routier et de pavage des villes, entre autres».
C’est dans ce cadre qu’il avait annoncé un quota spécial réservé «au recrutement de 5 000 enseignants pour le préscolaire, le primaire, le moyen et le secondaire, y compris les daaras modernes et l’enseignement arabe». Au-delà de cette urgence d’augmenter les emplois, il y avait aussi un besoin de «plus de 40 mille enseignants au primaire d’ici 2023», rapportait Al Cantara Sarr du Syndicat des inspecteurs, dans un article du quotidien « Le Quotidien ».
«Le déficit est donc réel et les autorisations de recrutement et quotas annuels doivent impérativement être à la hauteur de ce gap ; ce qui ne semble pas être le cas depuis plusieurs années, à tout le moins avec un niveau de recrutement moyen d’environ 2 000 enseignants par an, pour l’élémentaire», expliquait-il.
Parmi les explications de cette ruée vers l’enseignement cette année, il y a un fait qu’on ne peut occulter : c’est le changement du statut de l’enseignant, avec la revalorisation salariale et des indemnités depuis les accords de février 2022.