Ibrahima Diagne, Inspecteur de l’éducation en service à l’Inspection générale de l’éducation et de la formation (IGEF) et ancien Coordonnateur du Projet d’amélioration de l’éducation de base en Casamance (PAEBCA), dans le cadre de la tournée économique du président Macky Sall à Sédhiou, fait ici le point de l’impact des investissements dans le secteur de l’éduction, sur la cohésion sociale, la paix en Casamance et dans la lutte contre les inégalités sociales.
Ce projet, qui a pris fin en 2021-2022, est un instrument de mise en œuvre du Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence dans le secteur de l’éducation et de la formation (PAQUET-EF). Il est un bel exemple des investissements du gouvernement qui favorise la cohésion sociale, la lutte contre les inégalités et la paix en Casamance.
Selon les statistiques de l’inspecteur Ibrahima Diagne, le ministère de l’Éducation nationale a construit 200 salles de classe dans les régions de Sédhiou et de Ziguinchor. Sédhiou totalise 18 écoles et collèges entièrement construits et équipés en mobiliers scolaires et en matériel informatique.
Dans le cadre de la résorption des abris provisoires, poursuit-il, ces constructions ont concerné 200 salles de classe et ouvrages annexes comme les bureaux, magasins, bibliothèques, salles spécialisées, latrines séparées, électrification et clôtures. Ce sont au total 9 000 élèves qui sont positivement touchés par le projet, a-t-il précisé.
Toujours dans le souci d’améliorer les conditions de travail et d’études des enseignants et des élèves, le PAEBCA a équipé ces établissements en tables-bancs, mobiliers de bureau, équipements informatiques et de laboratoires mobiles pour les sciences pour booster la fréquentation des élèves dans les filières et disciplines scientifiques et permettre aux enseignants de ces établissements de renouer avec les expériences scientifiques. Ce programme de construction scolaire est couplé à des actions structurantes à destination des établissements scolaires tels que les projets d’école, la formation ou le renforcement des compétences des enseignants et des encadreurs pédagogiques.
«Pour les enseignants, des outils ont été développés et utilisés dans la formation continue sous forme de travail collaboratif entre pairs sous la supervision des encadreurs, inspecteurs et formateurs des centres de formation du personnel de l’éducation (CRFPE)», a détaillé Ibrahima Diagne.
Et de préciser que ces derniers ont bénéficié d’une assistance technique du projet en vue d’améliorer l’encadrement de proximité des enseignants.
Par ailleurs, il a souligné que grâce à l’appui de l’ONG Aide-et-Action, partenaire du programme, des acteurs ont été formés à l’entretien et à la maintenance des infrastructures scolaires. L’autre plus-value sociale du PAEBCA est l’amélioration des conditions de travail pour le personnel de l’administration, les enseignants et les élèves, avec notamment une plus grande sécurité dans l’espace scolaire. Cela a boosté les résultats scolaires et réduit drastiquement les disparités entre milieux urbain et rural.
En plus du projet PAEBCA, la région de Sédhiou a bénéficié d’autres programmes du ministère de l’Éducation nationale, notamment le PASEB (Programme d’appui au système éducatif de base), le projet Renforcement de l’appui à la protection des enfants dans l’éducation au Sénégal (RAP) et le Programme d’appui au développement de l’éducation au Sénégal (PADES). Tous ces programmes et projets participent au développement socioéconomique de la région du Fouladou.
Monsieur Ibrahima Diagne de préciser, in fine, qu’à côté de ces investissements dans le secteur de l’éducation, la région de Sédhiou a aussi vu le développement des infrastructures routières avec les ponts et les routes, sans oublier les investissements dans le domaine de la santé et de l’agriculture.
«Avec ces investissements, la région de Sédhiou est dans une transformation structurelle qui permet une ouverture d’un futur de progrès», a-t-il conclu.