MORT DU JAZZMAN AMÉRICAIN WAYNE SHORTER À L’ÂGE DE 89 ANS

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B.P. avec AFP

 

Wayne Shorter lors du festival français Jazz à Juan, le 15 juillet 2011 à Antibes

Wayne Shorter lors du festival français Jazz à Juan, le 15 juillet 2011 à Antibes – Sébastien Nogier – AFP

Wayne Shorter était l’une des figures emblématiques de ce genre musical. Sa carrière a été marquée par des collaborations avec les plus grands.

Le jazzman américain Wayne Shorter, saxophoniste considéré comme l’un des plus grands compositeurs de jazz des États-Unis, est mort jeudi à Los Angeles à l’âge de 89 ans.

Son agente Alisse Kingsley l’a confirmé à l’AFP dans un message écrit, mais sans dévoiler la cause de la disparition de ce musicien né le 25 août 1933 à Newark, près de New York, et dont l’influence sur le jazz a duré plus d’un demi-siècle.

Celui que le New York Times qualifie dans sa nécrologie de musicien « innovant », « intrépide » et « énigmatique » a joué avec les plus grands – Miles Davis, Herbie Hancock, Art Blakey – et excellait aussi bien au saxophone soprano qu’au ténor, notamment avec son groupe de jazz fusion des années 1970 et 1980, Weather Report.

Eclectique et sachant aborder nombre de registres musicaux, il a joué avec le Brésilien Milton Nascimento, le Malien Salif Keita, la Canadienne Joni Mitchell et même avec les rockeurs de légende des Rolling Stones, Carlos Santana ou encore la chanteuse Norah Jones.

Figure du milieu

À partir des années 1960, Wayne Shorter avait réussi à imposer une troisième voix dans le jazz, dans une période dominée par les saxophonistes de légende John Coltrane et Sonny Rollins.

Avec son frère Alan Shorter (1932-1988), ils jouaient du bebop et se surnommaient « Mr Weird » (« Monsieur Bizarre ») et « Doc Strange » (« Docteur Etrange »), chaussés de lunettes noires dans la pénombre de clubs de jazz.

Il était l’une des dernières légendes vivantes du saxophone, instrument du jazz qu’il avait embrassé dès les années 1950 après une adolescence de clarinettiste.

« Je savais que des gens commençaient un instrument à l’âge de cinq ans et je savais donc que j’avais beaucoup de retard à rattraper », avait-il relevé avec une pointe de malice, en 2018 auprès du Washington Post, avant de recevoir une récompense pour toute son oeuvre, du centre culturel Kennedy de Washington.

Premier à réagir sur son blog, le trompettiste américain Wynton Marsalis s’est incliné devant son aîné de 30 ans qui « améliorait tout ce qu’il touchait et qui restera: pourvoyeur de la perfection pentatonique, maître de mélodies déclinées en blues, héros d’effets harmoniques verticaux et horizontaux et géant du saxophone quel qu’en soit le registre » musical.

B.P. avec AFP

 

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