La cérémonie officielle de la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur, ce jeudi, à l’Institut national d’éducation et de formation des jeunes aveugles (INEFJA) de Thiès, a été une opportunité pour le ministre de la Culture et du Patrimoine historique, en charge du livre et de la lecture, de questionner «l’avenir du livre et de la lecture».
Alioune Sow pense qu’«il ne saurait être du ressort exclusif des décideurs politiques».
D’après le ministre, «cet avenir concerne toutes les composantes de notre société, qu’il s’agisse des professionnels du livre, des éducateurs, mais surtout de la jeunesse qui, en ces périodes de mondialisation, rêve d’un monde de savoirs partagés où prospèrent les valeurs de dialogue, de tolérance et de solidarité».
Selon le ministre de la Culture et du Patrimoine historique, «le livre, perçu comme un des maillons les plus importants de la culture, aura un rôle essentiel dans l’enracinement de la morale sociale, de la conscience de soi, de la fierté nationale et de la promotion des valeurs citoyennes tant souhaitées par le président de la République Macky Sall».
À ses yeux, «si la culture est un anti-destin qui libère l’esprit de toutes les formes de pesanteur et aide à maintenir l’espoir, la lecture reste, pour sa part, cet intrant qui symbolise le mieux l’idéal du partage. Les peuples et les univers que l’on découvre y participent, ainsi que les émotions, les sentiments, de même que les cultures qui s’expriment dans les livres, à travers le temps et l’espace».
Rassurant sur sa détermination à «hisser la culture aux standards internationaux, de manière à en faire une composante essentielle de notre diplomatie», le Pr. Alioune Sow souligne : «Telle est notre ambition qui est parfaitement à notre portée.»
Pour ce faire, «il nous faut démocratiser davantage la culture, en rendant encore plus effective la territorialisation des politiques publiques, composante essentielle de la vision inspirée par le chef de l’État Macky Sall».
Le ministre, invitant les populations, et surtout les jeunes, à s’approprier le programme de cette journée sur l’ensemble du territoire national, a assuré le directeur de l’INEFJA de son engagement à ses côtés, pour «porter le plaidoyer auprès de la haute autorité en vue de la ratification du Traité de Marrakech». Un tel acte «sera de nature à faciliter l’accès aux élèves de cet établissement aux publications de nos écrivains».
Il a exprimé la gratitude de son département au conférencier du jour, Mamadou Samba, d’avoir autorisé l’institut la transcription et la reproduction sans paiement de droits, de son œuvre «Le regard de l’aveugle». Un exemple qui, dit-il, «mérite d’être suivi».