Après plus 90% du dépouillement, le président sortant Recep Tayyip Erdogan est passé sous la barre des 50%. Il s’est dit prêt à un second tour face à son adversaire Kemal Kiliçdaroglu, arrivé deuxième avec environ 45% des voix
Le président turc Recep Tayyip Erdogan, donné en tête par les médias officiels en début de soirée dimanche, est passé sous la barre des 50% après dépouillement de la quasi-totalité des bulletins, selon l’agence étatique Anadolu.
A 23h (22h en Suisse), le chef de l’Etat recueillait 49,94% des voix sur près de 90% des bulletins dépouillés, selon Anadolu. Son principal adversaire Kemal Kiliçdaroglu était lui crédité d’environ 45% des voix. Même si ces chiffres sont encore susceptibles d’évoluer, pour le troisième homme de cette élection, Sinon Ogan, dissident du parti nationaliste MHP crédité d’environ 5% des voix, ces résultats ouvrent la voie à un deuxième tour le 28 mai. Ce qui constituerait une première pour la République turque, centenaire cette année.
«Nous allons avoir 15 jours difficiles devant nous en cas de deuxième tour», a-t-il prévenu en refusant de dire quel candidat il soutiendrait. Pour être déclaré vainqueur, l’un des deux candidats de tête doit obtenir une majorité de 50% des voix plus une.
Bataille des chiffres
Le pays a été suspendu toute la soirée à la bataille de chiffres engagée entre le président, longtemps donné en tête par les médias officiels, et son adversaire, qui revendiquait l’avantage.