La semaine écoulée, la Guinée a suspendu sa participation à l’Organisation de Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS). Sur sa page Facebook hier dimanche, le président de la transition a expliqué la décision prise par son gouvernement. Selon le chef de l’Etat, les intérêts de la Guinée n’étaient plus pris en compte par l’Organisation.
Un barrage qui va coûter environ 812 millions de dollars
« Le Fleuve Sénégal, prenant sa source à Tougué, dans la préfecture de Labé, a vu paradoxalement, les intérêts de notre pays ignorés au sein de cette organisation sous-régionale. Ces intérêts négligés depuis des décennies, comprennent : un retard considérable dans le financement du barrage hydroélectrique de Koukoutamba, d’une capacité de 294 mégawatts, pour un coût estimé à environ 812 millions de dollars. Une sous-représentativité de notre pays au sein des instances stratégiques de décision de l’OMVS…L’absence d’ouverture du capital des sociétés de l’OMVS à la République de Guinée. Jusque-là, notre pays n’a aucune participation au capital des différentes sociétés de cette Organisation » a indiqué le Colonel Mamadi Doumbouya.
Il regrette la non-nomination de Guinéens au Haut-Commissariat Adjoint de l’OMVS ou à d’autres fonctions stratégiques de l’organisation. Au vu de tout ce qui précède, l’homme d’Etat, dit avoir « déclaré le projet de construction du barrage hydroélectrique de Koukoutamba comme Projet d’Intérêt National (PIN) et instruit le Premier Ministre ainsi que le Ministre de l’Energie, de l’Hydraulique et des Hydrocarbures à l’effet d’approfondir la réflexion pour redimensionner le projet, en le concentrant exclusivement à l’échelle de la Guinée, et de trouver le solutions financières nécessaires ».
Pour le président de la Transition, l’objectif poursuivi est de « préserver les intérêts de la République de Guinée ».