L’entrepreneur multimillionnaire de 46 ans est convaincu qu’il peut vivre éternellement grâce à un projet anti-âge peu commun
Le footballeur norvégien Erling Haaland dort avec des lunettes anti-lumière. La joueuse de tennis polonaise Iga Swiatek s’entraîne avec du ruban adhésif sur la bouche. Son homologue serbe Novak Djokovic est connu pour séjourner dans un caisson hyperbare.
À mesure que la science progresse, des techniques émergent pour prolonger la carrière des athlètes au plus haut niveau. Bryan Johnson, quant à lui, souhaite vivre le plus longtemps possible sur Terre.
Mieux encore, l’entrepreneur américain, qui a fait fortune grâce à la technologie, est convaincu de ne jamais mourir. Pour ce faire, il a conçu un programme de plusieurs millions de dollars baptisé « Blueprint » destiné à repousser les limites de la vieillesse, afin de maintenir, dit-il, son âge biologique à 18 ans.
Une routine stricte
Un reportage du magazine Time récemment consacré à ce personnage pour lequel la mort est facultative révèle un mode de vie réglé comme du papier à musique grâce à des algorithmes et une trentaine de médecins à sa disposition 24 heures sur 24.
En effet, Johnson ne dort pas moins de huit heures par nuit, dans une salle débarrassée de tout. Il avale 111 comprimés par jour, chacun jouant un rôle spécifique sur son métabolisme. Son corps est soumis à un programme sportif régulier et à une batterie de tests divers.
Pour cet homme au visage pâle, il n’est pas question d’avoir des rides ni de laisser pousser le moindre cheveu gris sur son crâne chevelu. « Ce que je fais peut paraître extrême, mais j’essaie de prouver que l’automutilation et la déchéance ne sont pas inévitables », indique Johnson, devenu un véritable cobaye pour Blueprint, dans Bloomberg.
Méthode controversée
Le projet en cours depuis bientôt trois ans lui aurait permis de réduire son âge biologique de cinq ans. À 46 ans, il présenterait ainsi le cœur d’un homme de 37 ans et la peau d’un sujet de 28 ans.
Ces données sont toutefois accueillies avec scepticisme par une communauté scientifique peu convaincue des méthodes de Bryan Johnson, d’autant que personne en dehors de son équipe de médecins n’a pu les soumettre à une évaluation.
Les traitements anti-âge existent depuis presque aussi longtemps que l’humanité, avec des effets positifs plus ou moins limités. Cependant, à ce jour, il n’existe pas de preuve scientifique suggérant la possibilité de vivre éternellement. Cela n’empêche pas Johnson de s’engager dans « la révolution la plus significative de l’histoire de l’Homo sapiens ».