L’histoire de la régulation des télécommunications au Sénégal se résume en quatre dates phares : 2001, 2006, 2008 et 2011. Du moins selon le directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP). Abdou Karim Sall, qui animait un panel organisé par les cadres du secteur des télécommunications, en présence des directeurs généraux des opérateurs de téléphonie et des entreprises ayant trait au secteur, a fait noter que, la régulation des télécommunications a démarré en 2001. Cela, avec la loi du 27 décembre de la même année portant Code des télécommunications qui a créé l’Agence de régulation des télécommunications (ART) avec un directeur général et un conseil de régulation.
En 2006, l’ART est devenu l’ARTP (Agence de régulation des télécommunications et des postes) ; l’extension du périmètre de la régulation au niveau des Postes a été l’élément nouveau. En 2011, avec les actes additionnels des directives de l’UEMOA, l’ARTP devient autorité de régulation administrative et indépendante. «Les télécommunications se sont informatisées et l’informatique était devenue communication», argumente le directeur général.
Dans la même dynamique, il souligne que durant cet intervalle, la régulation des télécommunications a connu des temps forts. Il s’agit de l’interface entre les opérateurs. Abdou Karim Sall se souvient encore, en 2007, de l’accueil d’un nouvel opérateur avec l’ouverture pour renforcer la concurrence et challenger les deux opérateurs qui étaient déjà sur place. C’en sont suivies l’adoption d’un nouveau plan de numérotation et la portabilité du numéro, qui a été un projet important parce que permettant au client de s’affranchir de la contrainte qui l’empêche de quitter un opérateur pour un autre pour rester fidèle à son numéro.
Le Sénégal était d’ailleurs pionnier dans le domaine, les autres pays l’ayant expérimenté après nous, selon le directeur général de l’ARTP. Entre autres innovations, l’encadrement des promotions, pour que les tarifs pratiqués soient conformés aux tarifs affichés. Il fallait donc un encadrement et le roaming national va réduire l’écart. Entre autres innovations, le lancement de la 5G attribuée à la Sonatel. Il est espéré d’ailleurs que les autres opérateurs vont suivre.