La Bolivie rompt ses relations avec Israël, le Chili et la Colombie rappellent leurs ambassadeurs

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Maria-Nela-Prada-ministre-de-la-presidence-bolivienne© Malick MBOW

La ministre de la présidence bolivienne Maria Nela Prada et le vice-ministre des Affaires étrangères Freddy Mamani, le 31 octobre. (HANDOUT / AFP)
La ministre de la présidence bolivienne Maria Nela Prada et le vice-ministre des Affaires étrangères Freddy Mamani, le 31 octobre. (HANDOUT / AFP)

Coup de froid diplomatique entre plusieurs Etats sud-américains axés à gauche et Israël, dans le contexte de la guerre à Gaza.

Par L’Obs avec AFP

·Publié le ·Mis à jour le 

Le gouvernement « a pris la décision de rompre les relations diplomatiques avec l’Etat d’Israël, en signe de rejet et de condamnation de l’offensive militaire israélienne agressive et disproportionnée menée dans la bande de Gaza », a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères, Freddy Mamani, lors d’une conférence de presse. La Secrétaire générale de la Présidence, Maria Nela Prada, a annoncé l’envoi d’aide humanitaire à l’intention de la bande de Gaza. « Nous exigeons la fin des attaques (…) qui ont causé jusqu’à présent des milliers de morts civils et le déplacement forcé de Palestiniens », a-t-elle ajouté.

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La Bolivie avait déjà rompu en 2009 ses relations diplomatiques avec Israël. L’ex-président de gauche Evo Morales entendait ainsi protester contre des attaques israéliennes dans la bande de Gaza alors que La Paz reconnaît un Etat palestinien depuis les années 1980. Les liens diplomatiques avaient été rétablis en novembre 2019 par un gouvernement intérimaire de droite avant que Luis Arce, alors dauphin d’Evo Morales, ne remporte la présidentielle en 2020.

Dans un communiqué mardi, le Hamas a salué l’annonce de la Bolivie, exprimant sa « grande estime » pour la décision prise, et a exhorté les pays arabes qui ont normalisé leurs relations avec Israël à en faire de même. Le ministère israélien des Affaires étrangères a lui écrit dans un communiqué que « la décision de la Bolivie de rompre les liens diplomatiques avec Israël est une capitulation face au terrorisme et au régime des ayatollahs en Iran »« Le gouvernement bolivien s’aligne sur l’organisation terroriste Hamas », a-t-il ajouté.

Santiago et Bogota rappellent leurs ambassadeurs

Le Chili et la Colombie ont par ailleurs rappelé mardi leurs ambassadeurs en Israël pour protester contre l’offensive militaire israélienne dans la bande de Gaza, Santiago dénonçant des « violations du droit humanitaire » et Bogota un « massacre ».

Le ministère des Affaires étrangères chilien a justifié dans un communiqué la convocation de son représentant Jorge Carvajal par « les inacceptables violations du droit humanitaire d’Israël dans la bande de Gaza ». Santiago « condamne avec énergie et observe avec une grande préoccupation » les opérations militaires israéliennes, dénonçant un « châtiment collectif pour la population civile palestinienne à Gaza ».

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Le Chili accueille la plus importante diaspora palestinienne en dehors du monde arabe. Il a condamné l’attaque du Hamas, défend la solution à deux Etats et fait partie des pays qui réclament un cessez-le-feu.

« J’ai décidé de convoquer notre ambassadrice en Israël (Margarita Manjarrez). Si Israël ne cesse pas le massacre du peuple palestinien, nous ne pouvons pas rester », a quant à lui expliqué sur X (ex-Twitter) le président colombien Gustavo Petro. Entre Bogota et Israël, les relations sont actuellement mauvaises : d’un côté, Gustavo Petro a vivement critiqué l’offensive israélienne sur les réseaux sociaux ; de l’autre, l’ambassadeur d’Israël en Colombie, Gali Dagan, a accusé le président de tenir des propos antisémites.

Twitter – Gustavo Petro on Twitter / X

La guerre entre Israël et le Hamas, entrée dans son 26e jour ce mercredi, a été déclenchée par l’attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre depuis la bande de Gaza qu’il contrôle, faisant 1 400 morts, essentiellement des civils, et plus de 240 otages. En représailles, l’armée israélienne bombarde sans relâche ce territoire assiégé où s’entassent 2,4 millions de Palestiniens. Et elle y conduit désormais des opérations terrestres de plus en profondes. Plus de 8 500 Palestiniens auraient été tués selon le ministère de la Santé du Hamas.

 

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