A L’OMBRE DES ABYSSES, LE SILENCE NOUS INTERPPELLE !

Date:

Auto-portrait de Malick MBOW - Architecte DPLG-F © Malick MBOW
Auto-portrait de Malick MBOW – Architecte DPLG-F © Malick MBOW

« Mort à Crédit » Peut-on emprunter ce titre ?

Oui ! la misère des désespérés sans fin ; qu’on reste ou qu’on parte c’est le même désespoir donc doublement une condamnation à perpette ! Tel est aujourd’hui, le destin ambigu d’une frange de la jeunesse africaine et particulièrement sénégalaise.

Est-ce vraiment le sort de notre jeunesse ?

(L’antithèse est constante entre le culte du progrès technique qui imprègne la Belle Époque et la déconfiture de petites gens incapables de s’adapter au nouveau siècle, guettées par l’endettement et la misère. D’où le titre du livre : vivre, c’est acheter sa mort à crédit) Louis Ferdinand Céline auteur de Mort à crédit.

Prions d’abord pour ces disparus ; que Dieu le Tout-puissant les accueille dans son paradis. J’espère qu’ils ne sont pas morts pour rien si seulement on pouvait en tirer les meilleures leçons que de répéter les mêmes litanies avec un trémolo dans la voix.

On a dit, on a écrit, on a programmé mais à quand vraiment une politique de prise en charge de cette jeunesse en déperdition dans l’abime de l’étendue bleue ou les abysses deviennent la peuplade du royaume de nos enfants en espérant qu’au-delà la cause serait entendue. On entend parler de milliers de milliards pour juguler le phénomène mais le problème demeure entier. Où est passée toute cette manne d’argent ? Autant d’âmes si jeunes tournent le dos à ce continent parce que tout simplement le continent à longtemps tourné le dos à ses enfants. Sommes-nous, purement et simplement, devenus des égoïstes pour ne pas voir la réalité en face et prendre à bras-le-corps cette situation si désastreuse ? L’Afrique a honte de se regarder en face et de se dire la vérité. Pourquoi braver l’impossible si l’on sait qu’on va tout droit vers la mort sauf extraordinaire. Oui c’est parce qu’il y a la roulette russe, ça passe ou ça casse ou comme à la loterie où on gagne ou on perd sachant seulement que dans le cas d’espèce si on perd, c’est pour la vie, il n’y a pas de seconde chance. Quand cette jeunesse se pose la question de savoir si cette vie vaut la peine d’être vécue dans son continent, de choisir entre la peste et le choléra pour espérer survivre, c’est qu’il y a un sérieux problème. Et aussi paradoxale que cela puisse être, la vie est tellement précieuse qu’elle ne nous appartient pas, il n’y a pas de prix pour cette vie qui nous appartient qu’à titre de bail seulement et non pas à un titre foncier. Quel que soit la dure condition de vie, le chômage, la misère et je ne sais quoi encore… il faut que cette jeunesse comprenne définitivement qu’elle est cette lueur d’espoir qui pourra développer l’Afrique et la réussite n’est absolument pas de l’autre côté de l’océan ; il y a beaucoup à faire avec les sommes à payer pour s’entasser dans des pirogues de fortune à la recherche de l’Eldorado. Ici c’est chez vous-et même si la désespérance vous habite, il ne faut pas qu’elle hante l’espoir du lendemain meilleur et tant qu’il y a vie, il y a de l’espoir.

Vivre c’est acheter sa mort à crédit certes mais toute vie mène vers la mort indéniablement mais l’espoir est la condition humaine qui permet à tout individu de croire en des lendemains meilleurs. Encore une fois, tant qu’il y a vie, il y a de l’espoir. Et la jeunesse a à faire à l’image de cet homme dont on va relater la petite histoire qui servira d’exemple de persévérance à cette jeunesse.

« Monsieur Dieng âgé de 60 ans m’a séduit en me racontant après l’ENA et plusieurs fois nommé à des postes de hautes fonctions dans l’administration et  le gouvernement de Senghor et d’Abdou DIOUF, il a repris ses études pour devenir médecin parce que pendant toute sa carrière professionnelle il a été passionné de médecine. »

Les jeunes doivent s’en inspirer et d’en tirer « une leçon de vie » comme quoi la vie est le trésor le plus précieux, que l’on doit non seulement en être jaloux et la préserver à tout prix mais que la persévérance dans l’effort doit être le crédo de la jeunesse. Une jeunesse resplendissante est envieuse de toute nation qui voudrait assurer sa survie.

 » L’effort fait les forts » dirait l’autre.

L’avenir de cette jeunesse est dans la main de cette même jeunesse, restez « ICI » et confrontez-vous à la réalité, que ni la politique, ni les hommes politiques ne déterminent votre avenir.

Par contre vous pouvez influencer, dans le bon sens, le devenir de votre avenir en participant et proposant les politiques à mettre en place pour que demain vos attentes soient exaucées. La jeunesse doit faire la bonne politique et refuser que la politique la fasse.

Ces attentes se reposent sur trois éléments : l’éducation, la formation et l’emploi.

Vous les futurs présidents, les espoirs sont dans vos mains afin d’éradiquer ce mal endémique pour ne pas dire la maladie de la honte.

 

Malick MBOW, architecte

1 COMMENTAIRE

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

+ Populaires

Articles similaires
Related

La petite-côte en mutation

L'arrivée de l'autoroute et la proximité de Diamniadio ont...

Gabon: l’ex-président Ali Bongo annonce son « renoncement définitif »

L'ex-président gabonais Ali Bongo, déposé en août par une...

Diplomatie : Diomaye Faye aux États-Unis le…

Pour son prochain voyage à l’étranger, le Président Bassirou...
Share with your friends










Submit
Share with your friends










Submit
Share with your friends










Submit
Share with your friends










Submit
Share with your friends










Submit