Le Football club de Liverpool est, sans conteste, l’un des plus grands clubs de football anglais. L’écurie européenne a vu passer des générations de joueurs extrêmement talentueux. On se rappelle notamment de Steven Gerrard, champion d’Europe en 2005 avec les Reds.
Le club a dû attendre 2019 pour soulever une autre Ligue des champions grâce à un trio d’attaque extrêmement talentueux constitué du Brésilien Roberto Firmino, de l’Egyptien Mohamed Salah et du Sénégalais Sadio Mané. Si les trois footballeurs régalaient à chacune de leurs apparitions sur les terrains de foot européens, il y avait, en interne, une certaine rivalité entre eux, notamment entre Mané et Salah. Les tabloïds britanniques l’évoquaient souvent. Les quelques gestes d’humeur captés par les caméras lors de certains matchs tendaient à accréditer cette thèse.
« J’ai vu de mes propres yeux les regards, les grimaces,… »
Il a fallu attendre la publication du livre de Roberto Firmino, il y a quelques jours, pour définitivement se convaincre des tensions qui existaient entre Mané et Salah. « Je connaissais très bien ces gars, peut-être mieux que quiconque. C’était moi sur le terrain, en plein milieu d’eux. J’ai vu de mes propres yeux les regards, les grimaces, le langage corporel, l’insatisfaction lorsque l’un était en colère contre l’autre. Je pouvais le sentir », écrit l’attaquant brésilien dans son ouvrage intitulé « Si Senor, mes années à Liverpool », dont « The Guardian » a publié les bonnes feuilles.
A l’origine de cette tension entre les deux stars africaines, il y avait notamment la propension de Mohamed Salah à vouloir toujours faire la différence tout seul. Ce qui l’amenait à garder un peu trop le ballon. Il frustrait d’ailleurs « tout le monde » à cause de ce côté de son jeu, raconte Firmino.
Sadio, « c’était le plus explosif de nous trois »
« Au fil des années, je dois dire que cet aspect de son jeu s’est considérablement amélioré » reconnaît le Brésilien. Sadio Mané « était plus intense dans les bons comme dans les mauvais moments », raconte l’attaquant de la Seleçao. « C’était le plus explosif de nous trois et c’était aussi la personne avec qui j’avais le plus de liberté pour discuter de ce sujet. Je lui parlais toujours, lui donnais des conseils, essayais de le calmer. Je lui disais de trouver la paix, de jouer pour l’équipe et de rester détendu », explique Firmino.
L’actuel attaquant d’Al Ahli avoue qu’il y aurait eu très souvent des « tempêtes entre les deux sur le terrain » s’il n’avait pas endossé à plusieurs reprises son costume de « pacificateur et d’unificateur ».
« Il était rare de les voir parler tous les deux »
Mané et Salah n’ont « jamais été les meilleurs amis : chacun restait seul. Il était rare de les voir parler tous les deux et je ne sais pas si cela avait à voir avec la rivalité égypto-sénégalaise dans les compétitions africaines. Je ne sais vraiment pas. Mais ils n’ont jamais cessé de parler, n’ont jamais rompu leurs liens. Ils ont toujours agi avec le plus grand professionnalisme. Je n’ai jamais pris parti. C’est pour cela qu’ils m’aiment : j’ai toujours passé le ballon aux deux ; ma préférence allait à la victoire de l’équipe… Beaucoup se concentrent sur ce que j’ai apporté au trio offensif, mais l’élément humain était peut-être tout aussi important : mon rôle de pacificateur et d’unificateur. Si je ne le faisais pas, cela n’aurait été que des tempêtes entre eux deux sur le terrain », assure-t-il.