En direct, guerre Israël-Hamas : le gouvernement israélien est réuni pour faire approuver l’accord portant sur la libération d’otages

« Cette réunion a pour but de discuter du retour de nos personnes enlevées, mais je voudrais commencer par quelque chose qui devrait aller de soi : il y a des paroles vaines, comme si, après la trêve pour le retour de nos personnes enlevées, nous arrêterions la guerre. Je voudrais donc être clair : nous sommes en guerre et nous continuerons la guerre », a notamment déclaré le premier ministre israélien en ouverture de sa réunion avec le gouvernement.

Cette réunion exceptionnelle a pour but de faire approuver par le cabinet de guerre l’accord en cours de négociation avec le Hamas, pour la libération des otages détenus à Gaza depuis le 7 octobre. Il est négocié par l’intermédiaire du Qatar et des Etats-Unis.

Devant le gouvernement israélien réuni mardi soir, Benyamin Nétanyahou a également déclaré que l’accord était « la bonne décision » à prendre. « L’ensemble de l’appareil sécuritaire le soutient entièrement », a-t-il ajouté.

Dans un tweet posté mardi soir, le patron de X, Elon Musk, a annoncé que sa société « X Corps fera don de tous les revenus de la publicité et des abonnements associés à la guerre à Gaza aux hôpitaux en Israël et à la Croix-Rouge/au Croissant-Rouge à Gaza ».

Le président américain, Joe Biden, a contribué à « améliorer le cadre qui vous est proposé (…) pour inclure plus d’otages à un moindre coût », a-t-il déclaré lors d’une réunion, qui devait accoucher d’une décision dans la soirée.

Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a déclaré mardi devant son gouvernement que l’accord en cours de négociation avec le Hamas au sujet des otages détenus à Gaza depuis le 7 octobre était « la bonne décision » à prendre. « L’ensemble de l’appareil sécuritaire le soutient entièrement », a-t-il ajouté.

Les familles des otages ont réclamé que tous ceux qui sont détenus soient libérés. Le parti d’extrême droite Sionisme religieux, membre de la coalition gouvernementale, s’est exprimé contre l’accord, avant la réunion, jugeant que celui-ci était « mauvais » pour la sécurité d’Israël, les otages et les soldats.

L’accord avec le Hamas porterait sur un échange par étapes, à raison de « dix » otages contre « trente » prisonniers palestiniens par jour. Il comprendrait l’entrée de nourriture, d’aide médicale et de carburant et, surtout, une « trêve humanitaire de cinq jours renouvelable » dans la bande de Gaza, ont précisé à l’Agence France-Presse deux sources proches du dossier.

Selon cet accord, qui pourrait encore être modifié, entre 50 et 100 civils israéliens et binationaux seraient libérés – mais aucun militaire – contre un total de 300 femmes et enfants palestiniens actuellement incarcérés par Israël.

Après une réunion avec le cabinet de guerre, puis avec le cabinet de sécurité, le gouvernement israélien est réuni en vue de faire approuver l’accord négocié, en particulier avec le Hamas, pour la libération d’otages.

Les Etats-Unis pourraient désigner à nouveau le groupe rebelle yéménite houthiste comme une « organisation terroriste » après notamment leur capture récente d’un navire en mer Rouge, a dit mardi le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby. « A la lumière de récentes attaques contre des civils par les houthistes, et désormais compte tenu de cet acte de piraterie contre un navire dans les eaux internationales, nous avons mis à l’étude une potentielle désignation comme organisation terroriste », a-t-il dit, appelant les rebelles yéménites à relâcher « immédiatement et sans conditions ce navire et son équipage ».

Les rebelles houthistes du Yémen ont affirmé, dimanche 19 novembre, qu’ils s’étaient emparés, en mer Rouge, d’un navire commercial, propriété d’un homme d’affaires israélien, et de l’avoir détourné vers la côte yéménite. Le gouvernement israélien a condamné cette « attaque », tout en assurant que le Galaxy Leader, le navire saisi, n’est pas un cargo israélien. Il s’agit d’un navire britannique exploité par la société japonaise Nippon Yusen. Le Japon a, lui aussi, « vivement condamné » l’attaque.

Médecins sans frontières (MSF) a rapporté mardi que trois médecins, dont deux travaillant pour l’organisation, ont été tués dans une frappe contre l’hôpital Al-Awda, dans le nord de la bande de Gaza, plus tôt dans la journée. Les deux médecins de l’organisation « se trouvaient à l’hôpital lorsque [l’établissement] a été touché aux troisième et quatrième étages. D’autres membres du personnel médical, notamment du personnel de MSF, ont également été grièvement blessés », a précisé l’ONG dans un communiqué.

MSF ajoute, par ailleurs, que « plus de deux cents patients se trouvent toujours à l’hôpital d’Al-Awda et ne peuvent pas recevoir le niveau de soins dont ils ont besoin ».

Dans une interview accordée à BFM-TV, Sébastien Lecornu, le ministre des armées français, a invité mardi à la « prudence » quant à une libération d’otages, en raison de « déceptions antérieures ». Il a souligné, par ailleurs, qu’une éventuelle libération ne concernera « pas tous les otages ».

Les tractations pour récupérer une cinquantaine d’otages kidnappés par le Hamas en échange d’une trêve de quelques jours et de la libération de prisonniers palestiniens détenus en Israël seraient sur le point d’aboutir. Leurs proches, comme la Franco-Israélienne Hadas Kalderon, attendent des nouvelles, rassemblés sur une place de Tel-Aviv.

Retrouvez l’intégralité de l’article de Raphaëlle Rérolle, envoyée spéciale à Tel-Aviv, ci-dessous.

Le gouvernement du Hamas a annoncé mardi que 14 128 Palestiniens avaient été tués dans des bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le début de la guerre, le 7 octobre. Parmi les morts recensés à ce jour figurent 5 840 enfants, a détaillé le gouvernement du Hamas. En outre, 33 000 personnes ont été blessées. Le ministère de la santé du Hamas assure, de son côté, que des dizaines de corps jonchent les rues du nord de la bande de Gaza et qu’il est impossible de les recenser à cause de l’intensité des frappes.

Cinquante-trois journalistes et employés de médias ont été tués depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le 7 octobre, selon le dernier décompte du Comité pour la protection des journalistes (CPJ), publié mardi.

Quarante-six étaient palestiniens, quatre étaient israéliens et trois étaient libanais, selon l’organisation de défense de la presse, dont le siège est à New York, qui comptabilise les victimes en Israël, dans la bande de Gaza et à la frontière libanaise.

La mise à jour du décompte survient après la mort mardi de deux journalistes de la chaîne libanaise pro-iranienne Al-Mayadeen lors des frappes israéliennes dans le sud du Liban, près de la frontière avec Israël, selon les autorités libanaises.

En outre, selon le CPJ, onze journalistes ont été blessés et trois sont portés disparus depuis le début du conflit. « Les journalistes à Gaza sont exposés à des risques particulièrement élevés en tentant de couvrir l’assaut israélien, parmi lesquels des frappes aériennes israéliennes dévastatrices, des communications perturbées, des pénuries d’approvisionnement et des pannes de courant massives », commente le CPJ sur son site Internet.

Un accord sur la libération des otages retenus dans la bande de Gaza par le Hamas est « très proche », a déclaré Joe Biden mardi, de la Maison Blanche. « Nous pourrions ramener certains de ces otages chez eux très bientôt », a dit le président américain, tenant à souligner que « rien n’est fait tant que ce n’est pas fait ».

Les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) ont appelé mardi lors de leur sommet extraordinaire, à « une trêve humanitaire immédiate et durable conduisant à la cessation des hostilités » à Gaza, dans un résumé de la réunion virtuelle qui a été diffusé par la présidence sud-africaine. « Nous avons réitéré notre ferme soutien aux efforts régionaux et internationaux visant à parvenir à une cessation immédiate des hostilités, à la protection des civils et à la fourniture d’aide humanitaire », ajoute ce texte.

L’Union européenne a donné mardi son aval à la poursuite de son aide au développement en faveur des Palestiniens, après un réexamen qui a montré qu’aucun fonds n’avait bénéficié au Hamas, mais a souligné que des contrôles plus stricts seraient mis en place à l’avenir.

Le réexamen, ordonné après l’attaque du Hamas contre Israël, « n’a identifié aucun élément » montrant que des fonds de l’UE auraient « directement ou indirectement bénéficié à l’organisation terroriste Hamas », a déclaré le vice-président de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis.

« Toutes les parties du conflit doivent immédiatement cesser le feu et les hostilités, mettre fin à toutes les violences et attaques visant les civils, et libérer les détenus civils afin d’éviter de nouvelles pertes en vies humaines et de nouvelles souffrances », a-t-il déclaré, selon des propos rapportés par l’agence d’Etat Chine nouvelle. Le président chinois, Xi Jinping, a pris la parole lors d’un sommet extraordinaire virtuel des pays émergents des BRICS présidé par l’Afrique du Sud.

Peu après les déclarations du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, son bureau a annoncé qu’une réunion du gouvernement de guerre se tiendra dans la soirée, « au regard des développements concernant la libération [d’] otages ». Le premier ministre « convoquera ce soir le cabinet de guerre à 18 heures [17 heures à Paris], le cabinet de sécurité à 19 heures [18 heures à Paris] et le gouvernement à 20 heures [19 heures à Paris] », a précisé le cabinet dans un message publié sur X.

« Il ne peut y avoir de paix et de sécurité durables au Moyen-Orient sans une solution juste à la question palestinienne », a déclaré le président chinois, Xi Jinping, à l’occasion d’un sommet extraordinaire des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) qui s’est tenu à distance. Par l’intermédiaire d’un interprète, il a par ailleurs appelé à « l’organisation au plus vite d’une conférence internationale pour la paix » afin d’aboutir à « un consensus international » et de régler le conflit entre Israël et le Hamas.

« La punition collective des civils palestiniens par l’usage illégal de la force par Israël est un crime de guerre », a déclaré Cyril Ramaphosa dans des propos liminaires au sommet extraordinaire des BRICS qui s’est tenu à distance et consacré à la guerre. « Le refus délibéré de fournir des médicaments, du carburant, de la nourriture et de l’eau aux habitants de Gaza équivaut à un génocide », a-t-il ajouté.

« Nous demandons instamment à la communauté internationale de convenir d’actions urgentes et concrètes pour mettre fin aux souffrances à Gaza et ouvrir la voie à une résolution juste et pacifique de ce conflit », a-t-il plaidé en listant les actions proposées. Outre un cessez-le-feu « immédiat et complet », il a demandé le déploiement d’une force rapide des Nations unies, « avec pour mandat de surveiller la cessation des hostilités et de protéger les civils ».

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a fait état de « progrès », mardi, dans les négociations avec le Hamas concernant la libération d’otages détenus à Gaza.

« Je ne pense pas qu’il soit utile d’en dire trop (…), mais j’espère qu’il va y avoir de bonnes nouvelles bientôt », a-t-il déclaré sur une base militaire du nord du pays, alors que des discussions sont en cours sous la médiation du Qatar, de l’Egypte et des Etats-Unis.

Les négociations en vue d’une libération d’otages retenus dans la bande de Gaza après leur enlèvement le 7 octobre en Israël sont dans leur « phase finale », a déclaré mardi un responsable du Qatar, médiateur dans ce dossier. « Nous n’avons jamais été aussi proches d’un accord », a déclaré le porte-parole du ministère des affaires étrangères qatari, Majed Al-Ansari.

Deux des trente-trois bébés prématurés qui devaient être évacués de l’hôpital Al-Shifa à Gaza sont morts la nuit précédant leur évacuation, a rapporté l’Organisation mondiale de la santé, mardi. Il était prévu que trente-trois prématurés se trouvant à Al-Shifa, le plus grand hôpital de la bande de Gaza, soient évacués dimanche.

Deux journalistes et un civil ont été tués, mardi, par un bombardement israélien dans la région de Teir Harfa, dans le sud du Liban, a rapporté l’agence de presse officielle ANI. Une autre civile a également été tuée par une frappe israélienne sur le village de Kfar Kila, dans le sud-est.

L’armée israélienne rapporte avoir frappé « 250 cibles terroristes » au cours de la dernière journée. « Parmi les cibles touchées figuraient des dizaines de terroristes, des lance-roquettes et des infrastructures terroristes », précisent les forces armées israéliennes sur la messagerie Telegram.

Les négociations en vue d’une libération des otages retenus dans la bande de Gaza après leur enlèvement le 7 octobre en Israël sont dans leur « phase finale », a déclaré mardi un responsable du Qatar, médiateur dans ce dossier. « Nous n’avons jamais été aussi proches d’un accord », a déclaré le porte-parole du ministère des affaires étrangères qatari, Majed Al-Ansari.

Le Qatar est partie prenante, avec l’Egypte et les Etats-Unis, dans les négociations visant à libérer les otages aux mains des mouvements islamistes palestiniens Hamas et Jihad islamique à Gaza, en échange d’une trêve dans la guerre entre Israël et le Hamas. Jusqu’à présent, les efforts de médiation ont conduit à la libération de quatre otages.

Deux des trente-trois bébés prématurés qui devaient être évacués de l’hôpital Al-Shifa à Gaza sont morts la nuit précédant leur évacuation, a rapporté l’Organisation mondiale de la santé (OMS), mardi. Il était prévu que trente-trois prématurés se trouvant à Al-Shifa, le plus grand hôpital de la bande de Gaza, soient évacués dimanche.

« Malheureusement, (…) deux de ces prématurés sont morts durant cette nuit-là en raison du manque de soins », a déclaré un porte-parole de l’OMS, Christian Lindmeier, lors d’un point de presse régulier à Genève. Sur les trente-trois prématurés, trois se trouvent encore dans l’hôpital de campagne des Emirats arabes unis dans le sud de Gaza, selon un porte-parole du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), James Elder.

Par ailleurs, vingt-huit autres sont arrivés lundi en Egypte, en passant par le point de passage de Rafah, la seule issue de Gaza vers l’extérieur qui ne soit pas contrôlée par Israël. Ils étaient arrivés de l’hôpital Al-Shifa dimanche et ont fait étape à l’hôpital des Emirats avant d’être sortis du territoire palestinien. S’exprimant en visioconférence du Caire, le porte-parole de l’Unicef a déclaré que vingt des vingt-huit bébés évacués en Egypte voyageaient sans leur mère.

Deux journalistes et un autre civil ont été tués, mardi, par un bombardement israélien dans la région de Teir Harfa, dans le sud du Liban, a rapporté l’agence de presse officielle ANI. Celle-ci avait peu avant fait état de la mort d’une octogénaire à la suite d’une frappe sur le village de Kfar Kika, 60 kilomètres plus à l’est par la route. Dans la foulée, la chaîne de télévision libanaise pro-iranienne Al-Mayadeen a annoncé que sa correspondante Farah Omar et son cadreur Rabih Maamari avaient été tués « par une frappe israélienne ».

Une véritable « tragédie » sanitaire se profile dans la bande de Gaza, en raison du manque de carburant et d’eau, a averti le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), mardi. « S’il n’y a pas assez de carburant, nous allons assister à l’effondrement des services d’assainissement », a déclaré un porte-parole de l’Unicef, James Elder, lors d’un point de presse à Genève, décrivant la situation comme une véritable « tragédie » ou comme une « tempête parfaite » causée par l’apparition de maladies.

Une octogénaire a été tuée et sa petite-fille blessée, mardi, au Liban par une frappe israélienne sur le village de Kfar Kila (sud), a rapporté l’agence de presse officielle ANI. « L’aviation ennemie a attaqué des maisons habitées dans le village de Kfar Kila, entraînant la mort de Laïqa Sarhan, 80 ans, et blessant sa petite-fille », a précisé l’agence. Elle a été transportée à l’hôpital gouvernemental de Marjeyoun.

« Parmi les cibles touchées figuraient des dizaines de terroristes, des lance-roquettes et des infrastructures terroristes », précisent les forces armées israéliennes sur la messagerie Telegram.