La Journée mondiale de la justice sociale est célébrée le 20 février de chaque année. L’objectif de cette célébration annuelle est de reconnaître que la justice sociale est indispensable à l’instauration de la paix et au progrès social, environnemental et économique.
Une journée internationale des Nations Unies
Il s’agit ici, d’une journée internationale des Nations Unies visant à attirer l’attention sur la nécessité d’une plus grande justice sociale dans le monde. Elle a été adoptée en 2007 par l’Assemblée générale des Nations Unies. Depuis lors, l’Organisation Internationale du Travail (OIT) est la principale agence à célébrer cette occasion, principalement à travers un événement organisé à New York. En effet, dans un contexte d’inégalités croissantes, de conflits et d’affaiblissement des institutions mondiales, la Journée mondiale de la justice sociale est l’occasion d’encourager le dialogue sur les actions nécessaires pour atteindre la justice sociale et de construire une coalition mondiale pour la justice sociale.
Une série d’événements en ligne dans le monde entier
Ainsi, pour cette année 2024, l’OIT organisera une série d’événements en ligne dans le monde entier, pour accroître la visibilité de l’événement. L’objectif, selon elle, est d’appeler à des efforts conjoints pour accélérer les actions et les investissements visant à faire progresser la dimension sociale des objectifs de développement durable. Ce sera également l’occasion de renforcer le soutien à la coalition mondiale pour la justice sociale.
Afrique unie pour la justice sociale
A l’occasion, le Bureau régional pour l’Afrique diffusera à 16h00 GMT une table ronde de haut niveau. Une rencontre qui va réunir des personnalités du monde du travail, de la politique, du monde universitaire et de la communauté du développement. Le panel mettra en lumière les défis urgents et les déficits de justice sociale en Afrique et proposera des moyens concrets de mettre en œuvre l’agenda 2030 dans la région.
Une deuxième table ronde, axée sur les défis de justice sociale auxquels sont confrontés les jeunes en Afrique, sera diffusée après la journée (22 février). Ces deux événements seront organisés sur OIT LIVE et UN Web TV, avec une promotion sur toutes les chaînes partenaires de l’OIT et une interprétation dans les trois langues officielles de l’OIT. Ils seront animés par d’excellents panélistes, à savoir : Fanfan Rwanyindo Kayirangwa, Sous-Directeur général et Directeur régional pour l’Afrique de l’OIT ; Gnonléba Aubin Tapé, Directeur de Cabinet du ministre de l’Emploi et de la Protection Sociale de Côte d’Ivoire ; Mamadou Soro, Vice-président de la Confédération syndicale internationale (CSI)/Afrique ; Mar Mao, Président de la Commission Emploi et Relations Sociales de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) ; Cessouma Minata Samate, Commissaire à la santé, aux affaires humanitaires et au développement social à la Commission de l’Union africaine ; et enfin, Martha T. M. Phiri, Directeur Capital humain, jeunesse et développement des compétences à la Banque asiatique de développement.
A travers cette journée, l’OIT souhaite faire comprendre que la justice sociale signifie une plus grande équité dans le monde. « Alors que de multiples crises ont exacerbé les inégalités dans le monde, des engagements renouvelés en faveur d’une reprise qui place les personnes et la planète au premier plan sont plus que jamais nécessaires. Trop de personnes n’ont pas accès à une éducation de qualité, un emploi décent, une protection sociale et ne peuvent subvenir à leurs besoins les plus élémentaires. Nous avons besoin de mesures politiques et d’investissements pour éliminer les obstacles à une plus grande justice sociale. La justice sociale est le fondement des sociétés pacifiques et de la dignité humaine, le travail décent permet de la développer. Ensemble, les gouvernements, les employeurs et les travailleurs peuvent façonner un avenir du travail s’appuyant sur plus de justice sociale. Les crises multiples ont exacerbé les inégalités dans le monde », a expliqué l’OIT.
L’organisation veut également profiter de cette journée mondiale de la justice sociale pour appeler les uns et les autres à « renouveler les engagements pour une plus grande égalité dans le monde ». Pour lui, l’informalité, les inégalités de genre, la fracture numérique, les déficits de travail décent, le manque d’accès à la protection sociale, nuisent au bien-être des sociétés ; et une coopération internationale renouvelée doit être une priorité si nous voulons plus de justice sociale.
Faire progresser la justice sociale pour tous, partout dans le monde
La Coalition mondiale pour la justice sociale est une initiative novatrice visant à intensifier les efforts collectifs pour remédier de toute urgence aux déficits en matière de justice sociale et accélérer la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030, des Objectifs de développement durable et de l’Agenda pour le travail décent. Son but est de promouvoir un développement fort, durable et inclusif grâce au renforcement de la solidarité mondiale, à la cohérence des politiques et à une action concertée entre un large éventail de parties prenantes.
Pourquoi une Coalition mondiale pour la justice sociale ?
L’imbrication des crises et l’accélération des transformations économiques structurelles à long terme rendent plus difficile la réalisation de la justice sociale et des objectifs de développement durable. Selon l’OIT, la justice sociale améliore le fonctionnement des sociétés et des économies, réduit la pauvreté, les inégalités et les tensions sociales, et joue un rôle important dans la réalisation d’une prospérité partagée, d’une stabilité pour la paix et d’un développement socio-économique plus inclusif et durable.
De toute évidence, la quête de justice sociale, au cœur du mandat constitutionnel de l’OIT, va au-delà du monde du travail et nécessite l’implication de l’ensemble du système multilatéral.
Origines de la Coalition mondiale pour la justice sociale
La Coalition mondiale pour la justice sociale est une initiative du Directeur général de l’OIT, M. Houngbo, qui a été élaborée et élaborée en étroite consultation avec les mandants tripartites de l’OIT, et approuvée par le Conseil d’administration de l’OIT en novembre 2023. La création de cette coalition a été saluée par un grand nombre de chefs d’État et de gouvernement, de ministres et d’autres dirigeants mondiaux, dont le Secrétaire général des Nations Unies.