« On aurait vraiment bien voulu participer à ce combat qui nous engage tous, mais on n’a pas le choix, il faut qu’on travaille pour nourrir nos familles». C’est l’appréciation de Mamadou Kane, un jeune livreur communément appelé « thiakthiak », rencontré avec ses pairs au niveau du rond-point Liberté 6.
Ces derniers comme les commerçants trouvés au marché Sandaga n’ont pas observé le mot d’ordre de « la journée ville morte », tout comme beaucoup de Sénégalais évoluant dans le secteur informel ou privé.
Ce plan d’action a été adopté par la plateforme Aar Suñu Élections qui, à travers cet élan, veut « exiger le strict respect de la légalité constitutionnelle et des droits des citoyens ».
Ainsi, il était prévu ce mardi 27 février un arrêt de travail dans les différents secteurs d’activité tels que le transport, l’éducation, la santé, le commerce… Le mot d’ordre a été honoré dans certaines structures publiques comme le lycée Lamine Guèye, l’hôpital Abass Ndao qui a quand même tenu à offrir un service minimum et gérer les urgences. « Le but de ce plan d’action, ce n’est pas de faire mal, mais c’est à titre symbolique pour marquer notre indignation et notre désolation par rapport à ce qui se passe », précise Arona Diop, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de la santé (SAT-Santé) et membre d’Aar Suñu Élection. Il estime que même si le plan n’a pas été totalement suivi, les organisations membres de ce mouvement ont globalement suivi cette résolution.