Le Premier ministre nationaliste indien Narendra Modi doit décrocher mardi un troisième mandat à la tête du pays au terme d’un marathon électoral marqué par l’affaiblissement de l’opposition et la montée des inquiétudes concernant les droits des minorités.
Le dépouillement électronique a débuté mardi à 08H00 (04H30 heure belge) dans les centres électoraux de chaque Etat et les résultats sont attendus dans les heures suivantes.
Quelque 642 millions d’électeurs ont voté durant les six semaines de ce scrutin marathon, qui s’est achevé samedi.
M. Modi, 73 ans, qui reste très populaire après deux mandats, s’est déclaré ce week-end certain que “le peuple indien a voté en nombre record” pour le réélire, dix ans après son accession à la tête du pays le plus peuplé au monde avec 1,4 milliard d’habitants.
Son sentiment est partagé par les observateurs qui estiment qu’il est assuré de l’emporter au terme d’une campagne marquée par ses appels de plus en plus forts au sentiment nationaliste hindou.
La grande inconnue reste de savoir si son parti nationaliste hindou Bharatiya Janata Party (BJP) obtiendra la majorité qualifiée des deux tiers à la chambre basse, comme il l’ambitionne.
Les opposants au Premier ministre, parfois paralysés par des luttes intestines, ont eu du mal à peser face à cette puissante organisation et ont accusé le gouvernement d’instrumentaliser la justice à des fins politiques en multipliant les poursuites à leur encontre.
La fondation américaine Freedom House a elle aussi estimé que le BJP avait “de plus en plus recours aux institutions gouvernementales pour cibler les opposants politiques”.
Dimanche, une des plus éminentes figues de l’opposition, Arvind Kejriwal, ministre en chef de Delhi qui avait appelé à “voter contre la dictature”, est retourné en prison. Accusé d’avoir reçu des pots-de-vin pour accorder des licences d’alcool à des entreprises privées, il avait été libéré sous caution le mois dernier, le temps de faire campagne.
7SUR7.BE