UNE ARCHITECTURE DISPARUE
LOTISSEMENT OUI MAIS ??? INDUSTRIALISE OUI MAIS ???
LES EXEMPLES QU’ILS NE FAUT PAS SUIVRE.
Dans les années 50, un programme d’assainissement et de construction pharaonesque est engagé par la France au Sénégal pour permettre à Dakar de jouer son rôle de capitale économique, administrative et politique d’Afrique de l’Ouest.
Parmi les nombreuses réalisations, celles relevant de l’architecture présentent bien entendu des innovations mais aussi parfois quelque singularités.
L’habitat colonial traditionnel est délaissé au profit d’une architecture plus fonctionnelle et rationnelle.
C’est ainsi que pour loger les familles africaines avec le confort moderne, les architectes imaginent des bâtiments groupés en lotissements sans palissade, comme celui de Terme Sud près de Yoff.
Mais pour préserver une conception de l’habitat indigène, l’habitat de type case sera reconduit mais en dur selon la technique « Airform » de l’architecte américain Wallace Neff.
Le béton est coulé sur un ballon de caoutchouc que l’on dégonfle après durcissement du béton.
Sur 2 500 logements de ce type construits dans le monde, au Portugal, en Angola et en Turquie, 1 200 l’ont été au Sénégal pour constituer des cités nouvelles, à Ouakam, Hann, Point E, Zone A et Zone B.
La « cité ballon » de Ouakam aurait été mise à disposition des fonctionnaires français et sénégalais.
L’architecte américain aurait trouvé son inspiration auprès de l’habitat igloo des Inuits et autres Amérindiens.
Cité ballons – 1951
Quartier Terme à Ouakam
(photo Artis)
Cité ballons – 1951
Quartier Terme à Ouakam
(cliché STAGD photo O.Sicre)
Sources :
– « Dakar », A.O.F., Albums de l’Afrique Occidentale Française, Editions françaises de l’Afrique noire, mai 1951
– https://www.jeuneafrique.com/mag/1077756/culture/senegal-les-maisons-bulles-de-dakar-un-heritage-menace/
– https://banlieueweb.com/les-maisons-bulles-de-dakar-un-heritage-menace/
Pour senegal-online.com, Dominique MOISELET, le 15 décembre 2021