Kamala Harris a choisi mardi Tim Walz comme colistier dans la course à la Maison Blanche. La vice-présidente se tourne ainsi vers un gouverneur blanc venu du « Midwest » dans sa campagne face à Donald Trump.
Kamala Harris a mis fin au suspense, en désignant Tim Walz comme colistier. L’actuelle vice-présidente a donc choisi un gouverneur blanc du Midwest, dans la campagne qui opposera le camp démocrate à un autre homme blanc, Donald Trump.
Kamala Harris s’est dite « fière » d’avoir choisi Tim Walz comme colistier. Et les voilà « prêts à gagner », proclame le site de campagne de la démocrate.
I am proud to announce that I’ve asked @Tim_Walz to be my running mate.
As a governor, a coach, a teacher, and a veteran, he’s delivered for working families like his.
It’s great to have him on the team.
Now let’s get to work. Join us:https://t.co/W4AE2WlMTj
— Kamala Harris (@KamalaHarris) August 6, 2024
« C’est l’honneur d’une vie », a déclaré de son côté le potentiel prochain vice-président, 60 ans, promettant de « tout donner », et ajoutant malicieusement: « Cela me rappelle un peu le premier jour d’école ».
It is the honor of a lifetime to join @kamalaharris in this campaign.
I’m all in.
Vice President Harris is showing us the politics of what’s possible. It reminds me a bit of the first day of school.
So, let’s get this done, folks! Join us. https://t.co/tqOVsw2OLM
— Tim Walz (@Tim_Walz) August 6, 2024
Mais à seulement trois mois de l’élection, le duo formé par la candidate démocrate et celui qui deviendrait son vice-président en cas de victoire en novembre a peu de temps pour convaincre les électeurs.
Mais à seulement trois mois de l’élection, le duo formé par la candidate démocrate et celui qui deviendrait son vice-président en cas de victoire en novembre a peu de temps pour convaincre les électeurs.
L’heureux élu doit permettre à Kamala Harris de séduire un électorat plus large que celui penchant déjà pour elle et l’aider à compenser ses points faibles.
La vice-présidente n’a eu que deux semaines pour faire son choix, alors que ce processus de sélection prend en général des mois, après le coup de tonnerre du retrait de candidature de Joe Biden le 21 juillet.
Depuis deux semaines, Kamala Harris a rattrapé le retard qu’accusait Joe Biden sur Donald Trump dans les intentions de vote et a vu s’envoler les montants récoltés pour sa campagne, marquant des débuts sans fausse note – mais dont il lui faudra réussir à maintenir la bonne dynamique durant les trois prochains mois.
Tom Walz le centriste ou le « dangereux gauchiste » ?
Le suspense sur le choix de son colistier aura duré jusqu’au bout : la liste des principaux prétendants comportait plusieurs autres hommes blancs, notamment Josh Shapiro, gouverneur de Pennsylvanie, et Mark Kelly, ancien astronaute devenu sénateur de l’Arizona.
L’équipe de campagne de Donald Trump a immédiatement réagi et qualifié Tim Walz de « dangereux gauchiste extrémiste ».
Anticipant ces attaques, l’influente élue démocrate Nancy Pelosi a déclaré mardi matin sur MSNBC que définir Tim Walz « comme étant à gauche » était « surréaliste ». Il est « tout à fait au centre », a-t-elle soutenu.
Mi-juillet, quelques jours après avoir été victime d’une tentative d’assassinat en Pennsylvanie, Donald Trump avait choisi comme colistier J.D. Vance, sénateur de 40 ans de l’Ohio, un autre État industriel du « Midwest ».
Mais ce dernier a enchaîné les polémiques, se révélant pour l’heure être davantage une épine dans le pied qu’un atout.
Ces prochains jours, J.D. Vance doit se rendre dans certains des mêmes États que le duo démocrate, pour porter la parole trumpiste, qui accuse notamment Kamala Harris d’être responsable de la crise migratoire.
L’ex-président Donald Trump, qui a récemment accusé son adversaire – née d’un père jamaïcain et d’une mère indienne – d’être « devenue noire » par calcul politique, lui a en outre imputé lundi la responsabilité des déboires des marchés boursiers américains, qui sont au bord de la panique.
La candidate démocrate, qui fait notamment campagne sur la protection du droit à l’avortement, pointe régulièrement les outrances trumpistes et résume l’élection à une question: « Dans quel genre de pays voulons-nous vivre? Un pays de liberté, de compassion et d’État de droit, ou un pays de chaos, de peur et de haine? »
Avec AFP