Le Sénégal a lancé son premier satellite, Gaindesat1, le vendredi 16 août 2024. Dakar entre ainsi dans le club fermé des pays africains disposant de cet outil stratégique dans l’espace. Parmi les enseignants chercheurs, techniciens et ingénieurs mobilisés, beaucoup sont de l’Université Cheikh Anta Diop. En fait, ce projet est dirigé par un enseignant de l’UCAD, à savoir le professeur Gayane Faye qui officie à l’Ecole nationale supérieure des mines et géologie (ENSMG, ex-IST).
Il y a aussi deux enseignants de l’Ecole supérieure polytechnique (ESP) à savoir Ahmath Bamba Mbacké et Idy Diop du département informatique. Ils sont tous les deux membres du comité technique, un groupe de travail spécifiquement destiné à la conception et réalisation du satellite. Du côté de la douzaine d’ingénieurs et techniciens recrutés dans ce projet suite à une sélection rigoureuse, « une bonne moitié est issue de l’ESP ». Ce qui fait dire à l’enseignant Ahmath Bamba Mbacké que « l’Ucad a pleinement participé à ce projet grâce à ses ressources humaines, elle a fortement appuyé cette réalisation ».
D’ailleurs, il y a des parties pour lesquelles il fallait prendre uniquement des techniciens de l’UCAD, car le niveau de formation nécessaire sur ces différentes spécialités n’était disponible qu’à l’ESP. « Finalement, on s’est retrouvé avec des formations intermédiaires d’ingénieurs et de techniciens qui n’existaient qu’à l’UCAD », précise l’enseignant Ahmath Bamba Mbacké.
Selon ce dernier, dans le futur, l’UCAD doit pouvoir contribuer fortement dans la fabrication de satellite, parce que disposant de laboratoires de physique, de chimie, de départements d’ingénierie… De même, ajoute-t-il, l’Université peut prendre une des branches spécifiques de ce domaine pour s’y spécialiser. « Aujourd’hui le satellite est lancé, il est capable de communiquer. Rien ne nous interdit d’avoir une station au sol équivalente à celle qui est à Diamniadio afin de permettre à nos étudiants en télécommunication, en géographie et d’autres domaines de pouvoir communiquer avec ce satellite directement depuis l’UCAD. Ça crée une culture du spatial », suggère-t-il.