Fille du sculpteur Ousmane Sow, décédé en 2016, Ndèye Marina Sow se «désole» que son défunt père ne soit pas reconnu à sa juste valeur au Sénégal. Que ses sculptures soient bien exposées à travers le monde et pas dans son propre pays. «Vous avez une œuvre en France, à la place Valois, sous les fenêtres du ministère de la Culture, indique-t-elle dans les colonnes de L’AS samedi. Vous avez une place dans le 15e arrondissement dédiée à Ousmane Sow. Vous avez une magnifique œuvre devant le musée Mohamed VI (Maroc). Et au Sénégal, il n’y a rien.»
Poursuivant son listing, la fille de Ousmane Sow rappelle que d’autres œuvres de son père sont exposées à Washington et au musée du Comité international olympique (CIO) à Lausanne, en Suisse, notamment. Depuis janvier, ajoute-t-elle, «les lutteurs corps à corps», une célèbre création de l’artiste, sont exposés pour un an au musée Quai Branly, dans le cadre des JO Paris 2024. «Si le Sénégal ne saisit pas les JOJ [Jeux olympiques de la jeunesse] pour rendre hommage à un compatriote et un des artistes majeurs, je ne sais pas ce qu’on va devoir faire», s’emporte Ndèye Marina Sow.
Le coup de gueule de la fille de Ousmane Sow est une plaidoirie pour son père, mais également pour tous ces artistes qui ne sont pas prophètes chez eux. Ndèye Marine Sow s’étrangle : «Je n’arrive pas à comprendre qu’un pays tel que le Sénégal, ayant des artistes comme Moustapha Dimé, Ndary Lô… Où sont leurs œuvres ? Elles sont partout, sauf au Sénégal. On les connaît partout, sauf au Sénégal. Ils ont une reconnaissance internationale et rien dans leur pays.»