Une pression insoutenable sur le marché à dakar

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Tilène et Castor sont devenus le théâtre d’une flambée des prix sans précédent, mettant à rude épreuve le budget des ménages. Malgré les tentatives de régulation, l’application des nouveaux tarifs reste lettre morte.

La capitale sénégalaise est en proie à une flambée des prix des produits de consommation courante, une situation qui ne cesse de compliquer la vie des ménages et des producteurs. Les marchés de Tilène et de Castor, deux des plus lieux fréquentés par les Dakarois, sont particulièrement touchés par cette hausse.

Malgré les nouveaux prix affichés pour certaines denrées essentielles, leur application sur le terrain reste difficile, déplorent les consommateurs que nous avons rencontrés.

Qui plus est, les prix des autres produits comme la viande, les fruits, les tomates…ont pris la tangente, aggravant du coup la précarité alimentaire.

Au marché de Tilène, situé au cœur de Dakar, les étals sont bien garnis de légumes et fruits, mais les prix sont hors de portée pour beaucoup de clients. Le kilo de carottes ou de pommes de terre atteint 800 FCFA, tandis que l’oignon est à 750 FCFA.

La viande se vend entre 4 200 et 5 000 FCFA le kilo, et le poisson de qualité s’achète à 2 000 FCFA. Les commerçants semblent échapper à tout contrôle et dictent leur loi sans restriction. Selon certaines ménagères rencontrées, ce chaos persistant reflète le manque de volonté des autorités à faire respecter les prix.

Cependant, les commerçants, comme au marché Castor, se défendent en expliquant que la hausse des prix n’est pas liée à une augmentation des coûts chez les producteurs. C’est ainsi que, selon eux, le casier de tomates de 30 kg vendu à 27 000 FCFA ne devrait pas justifier un prix aussi élevé de 1 500 FCFA par kilo chez le détaillant.

Les victimes directes de cette flambée des prix des produits de consommation courante sont d’abord les ménages qui peinent à subvenir à leurs besoins alimentaires. Comme le souligne Moustapha Diémé, un habitant rencontré à Tilène, « assurer trois repas quotidiens est devenu un défi pour de nombreuses familles ».

Les fruits, jadis un produit de consommation courante, sont désormais considérés comme un luxe, réservés aux plus aisés.

Les marchés de Tilène et Castor illustrent bien la tension économique qui règne à Dakar. Les commerçants, comme Seck Ndanane, un boucher au marché Castor, explique qu’ils doivent faire face à des coûts d’approvisionnement élevés, notamment pour la viande en provenance du Mali.

Le prix du kilo de viande, qui était à 3 000 FCFA il y a quelques temps, dépasse désormais les 4 200 FCFA. Cette flambée des prix a des répercussions directes sur les ménages, en particulier les plus vulnérables.

Les familles nombreuses qui doivent jongler avec des budgets serrés, se voient contraintes de renoncer à certains produits, aggravant ainsi la précarité alimentaire. « Le marché, censé être un lieu d’échange équitable, devient un terrain de profits injustifiés où les producteurs et les consommateurs sont les principales victimes » a indiqué une cliente.

En vérité, la flambée des prix des produits maraîchers et alimentaires dans les marchés de Dakar révèle un malvivre notoire des ménages qui restent les principales victimes de la crise ambiante.

Et dans cette sorte d’inflation sans nom, même les producteurs sont pris dans l’étau. Malgré des prix stables à la production, les marges bénéficiaires se réduisent en raison des coûts exorbitants imposés par les intermédiaires et les commerçants.

Ces derniers, profitant de l’absence de régulation stricte, augmentent les prix à leur avantage, au détriment des producteurs et des consommateurs.

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