Journée mondiale contre le diabète : Conclave des acteurs autour de la prise en charge

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« Chaque personne vivant avec le diabète a la possibilité de mener une vie saine ». C’est le thème de la Journée mondiale contre le diabète. Il s’inscrit dans la campagne 2024-2026 intitulée « Diabète et bien-être ». Il s’agit d’un appel clair à l’action pour que le bien-être soit au cœur de la réponse au diabète.

Au Sénégal, selon les estimations de l’OMS en 2019, 53 % des décès liés au diabète touchaient des personnes de moins de 70 ans et la prévalence de l’hyperglycémie à jeun atteignait 7 %. Une réalité qui impose de renforcer nos efforts pour inverser cette tendance. Il faut noter qu’en 2021, près de 537 millions de personnes vivaient avec le diabète, soit un adulte sur dix âgé de 20 à 79 ans, selon la Fédération internationale du diabète. Le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale avertit d’ailleurs que sans action concrète, ce chiffre pourrait atteindre 700 millions d’ici 2045. Il a présidé la cérémonie de la Journée mondiale contre le diabète.

Serigne Mbaye précise que « le diabète est une pathologie fortement influencée par le mode de vie, la sédentarité, l’alimentation déséquilibrée, le tabagisme et la consommation d’alcool. Des changements simples dans nos comportements peuvent prévenir ou retarder le développement du diabète ». À souligner que l’Afrique est confrontée à cette épidémie grandissante, avec 80 % des nouveaux cas attendus dans les pays en développement. Le secrétaire général invite au renforcement des structures de soutien, notamment les groupes de patients et les associations pour atténuer l’isolement et offrir un accompagnement moral aux personnes diabétiques.

Au-delà des soins médicaux, le bien-être inclut le sentiment de soutien, de compréhension et de solidarité. « C’est ensemble, en communauté, que nous pourrons changer les regards et soutenir ceux qui en ont besoin ». « Pour qu’une personne diabétique puisse vivre pleinement et sainement, elle doit pouvoir bénéficier de soins adaptés, réguliers et accessibles », dit-il.

La prévention, le maitre-mot

La prévention est le maitre-mot de la lutte contre le diabète. L’accès aux médicaments est le deuxième défi ; c’est un défi de qualité des soins.

Selon Baye Oumar Guèye, le président de l’Association sénégalaise des diabétiques, il faut prévenir pour trois raisons : primaire, secondaire et tertiaire, c’est-à-dire éviter le diabète, les diabétiques évitent les complications implacables à la maladie et repoussent le maximum possible l’espérance de vie, parce que le diabétique bien éduqué est capable de vivre aussi longtemps que le non-diabétique. Et « 63 % des diabétiques sont stressés de voir développer des complications. Les 28 % ont la peur de se faire gagner par cette maladie. C’est pourquoi dans l’accompagnement des malades, l’association relève un défi de suivi, de la sensibilisation, mais aussi de l’appui social », dit-il.

Il ajoute : « On est diabétique pour la vie, c’est-à-dire que c’est une maladie chronique. C’est une maladie onéreuse, qui débouche sur le handicap et le handicap est défendu par la Constitution. »

Le thème retenu pour l’édition de cette année, « Briser les barrières et combler les lacunes », traduit l’engagement de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à réduire les risques et à garantir que toutes les personnes chez qui un diabète a été diagnostiqué aient accès à un traitement et à des soins équitables, complets, abordables et de qualité », a expliqué le docteur Aloyse Diouf au nom de l’entité mondiale.

Selon lui, dans la seule région africaine de l’OMS, plus de 24 millions d’adultes vivent avec le diabète et 50 % de ces personnes ne sont pas diagnostiquées. « Si des mesures urgentes ne sont pas prises, on prévoit que le nombre de personnes vivant avec le diabète dans la région africaine atteindra 54 millions d’ici à 2045, soit la plus forte augmentation prévue dans le monde entier », pense le Dr Diouf.

Il ajoute que le défi est d’autant plus grand que l’Afrique affiche le taux d’investissement dans les soins aux diabétiques le plus faible au monde, car seulement 1 % des dépenses de santé de la région est consacré à ces soins. « Les systèmes de santé sont aussi traditionnellement conçus pour traiter les maladies infectieuses aiguës, sans accorder suffisamment d’attention aux maladies chroniques comme le diabète », explique-t-il.

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