La Biennale transforme l’école ARUBA en un écrin où dialoguent les œuvres des maîtres disparus et contemporains. Les designers sénégalais y démontrent que l’art peut sublimer l’architecture.
Ce samedi 16 novembre 2024, la Biennale de Dakar a connu un de ses plus forts moments et offert aux Dakarois et étrangers de passage, une de ses plus belles expositions dans un endroit qui a le mérite poser la problématique entre architecture, urbanisme et beaux-arts, dans toute son acuité, à savoir, l’école Supérieure d’architecture, d’urbanisme et des beaux-arts de Dakar, ARUBA.
Il s’est agi dans ce lieu d’une rare beauté d’exposer des grands maîtres de notre peinture, parfois disparus comme Félicité Kodjo, Amadou Sow, Ibrahima Kébé ou Souleymane Keïta, ou d’une grande actualité créatrice comme Abdoulaye Konaté, Soly Cissé, Serge Corréa, Moussa Traoré, Chalys Lèye, Birame Ndiaye ou d’accueillir un collectif de designers sénégalais dont les créations valorisent l’architecture, et posent avec talent l’idée d’urbanité, étincelle vivante de l’urbanisme s’il en est.
Les invités furent saisis de cette présence d’architectes et d’urbanistes de renom qui à l’instar de Sawalo Cissé, illustrent ce que fut cette célèbre école de Dakar d’architecture et des beaux-arts de l’époque Lods, symbole esthétique d’une certaine idée de Dakar, ville qui par la poétique de son nom et de son architecture inspira le titre d’un de ses plus beaux albums à John Coltrane.
L’art de l’architecte et celui de l’urbaniste sont ici étroitement liés ; aucun architecte ne peut ignorer tes contraintes urbanistiques de l’implantation du logement ; aucun urbaniste ne peut ignorer les contraintes spécifiques du logement qui permettent soit leurs groupements, soit leurs dispersions.
Cette exposition est vivante et vivace d’élégance et de poésie, et exprime par le choix même des exposants, ce que les concepteurs de ARUBA, amenés par Emile Diouf, Abib Diène, Chérif Diattara, Saabibou Diop ou Coly Faye, souhaitent inculquer à leurs étudiants : Une ville se pense. Tandis que la nôtre est à panser.
Faites un tour à ARUBA, vous en serez émerveillés par le talent de nos artistes exposés, et aussi part la collection privée des œuvres de Abib Diène et Emile Diouf entre autres, et vous serez conquis par cet environnement propice à la création et au travail d’urbanisme nécessaire au développement de nos villes, pour que la pensée qui y est diffusée nous éloigne de l’idée que nos architectes aujourd’hui soient rémunérés au kilo de béton.
ARUBA nouveau concept est le lieu où l’art et l’architecture entretiennent un lien étroit et complexe, tissant un dialogue continu au fil des époques. L’architecture, bien que souvent considérée comme une discipline scientifique pour sa part technique, est indéniablement un art dans sa dimension créative.
En visitant cette exposition, vous découvrirez que le programme d’architecture d’ARuBA-Sup est conçu pour former les futurs leaders du domaine, en leur offrant une solide base théorique et pratique, tout en mettant l’accent sur l’innovation, la durabilité, et l’expertise technique. Vous comprendrez alors qu’en mettant l’accent sur les concepts de durabilité, d’inclusion sociale et d’innovation, ARUBA offre une formation complète aux futurs urbanistes à la gestion des espaces urbains, au développement durable, et aux pratiques d’aménagement du territoire.
Parce que l’accent est mis sur la créativité, l’innovation et le façonnage des matériaux, il s‘agit de permettre aux étudiants de développer des compétences artistiques, techniques et pratiques appliquées à la conception architecturale et urbaine.
Vous qui rêvez encore de toutes les beautés de nos espaces urbains traversés par les talents de nos artistes et architectes urbanistes, faites un tour au Point E, Rue A angle Avenue Cheikh Anta Diop, vous serez réconciliés avec vos désirs d’urbanités et de civilités urbaines.